Marie- Françoise

  • L'étrange pouvoir des calamités (Hélène le Bris)

    L’étrange pouvoir des calamités (Hélène le Bris)

    Une étrange maladie au nom imprononçable, appelée « Peste » par commodité, s’abat sur le pays. Mor-tifère et hautement contagieuse, elle intervient par vagues successives, bouleverse l’économie et les rapports sociaux, renverse la démocratie. Elle finit par se replier sur Paris, placé en confinement.

    De part et d’autre du cordon sanitaire, une mère et son grand fils observent des événements contrastés, elle dans son village que repeuplent les petits citadins écartés du virus, et lui prisonnier d’un Paris sinistré. Leur passé les oppose, leurs présents les éloignent aussi. Sous l’effet du fléau, un rapprochement inattendu s’opère peu à peu.

  • L'inconnu de la poste (Florence Aubenas)

    L’inconnu de la poste (Florence Aubenas)

     » La première fois que j’ai entendu parler de Thomassin, c’était par une directrice de casting avec qui il avait travaillé à ses débuts d’acteur. Elle m’avait montré quelques-unes des lettres qu’il lui avait envoyées de prison. Quand il a été libéré, je suis allée le voir. Routard immobile, Thomassin n’aime pas bouger hors de ses bases. Il faut se déplacer. Je lui ai précisé que je n’écrivais pas sa biographie, mais un livre sur l’assassinat d’une femme dans un village de montagne, affaire dans laquelle il était impliqué. Mon travail consistait à le rencontrer, lui comme tous ceux qui accepteraient de me voir.  »

    F. A.

    Le village, c’est Montréal-la-Cluse. La victime, c’est Catherine Burgod, tuée de vingt-huit coups de couteau dans le bureau de poste où elle travaillait. Ce livre est donc l’histoire d’un crime. Il a fallu sept ans à Florence Aubenas pour en reconstituer tous les épisodes – tous, sauf un. Le résultat est saisissant. Au-delà du fait divers et de l’enquête policière, L’Inconnu de la poste est le portrait d’une France que l’on aurait tort de dire ordinaire. Car si le hasard semble gouverner la vie des protagonistes de ce récit, Florence Aubenas offre à chacun d’entre eux la dignité d’un destin.

  • L'océan bleu d'Erzeroum (Ian Manook)

    L’océan bleu d’Erzeroum (Ian Manook)

    L’odyssée tragique et sublime de deux petites filles rescapées du génocide arménien.

    1915, non loin d’Erzeroum, en Arménie turque. Araxie, dix ans, et sa petite soeur Haïganouch, six ans, échappent par miracle au massacre des Arméniens par les Turcs. Déportées vers le grand désert de Deir-ez-Zor et condamnées à une mort inéluctable, les deux fillettes sont épargnées grâce à un médecin qui les achète comme esclaves, les privant de leur liberté mais leur laissant la vie sauve.

    Jusqu’à ce que l’Histoire, à nouveau, les précipite dans la tourmente. Séparées, propulsées chacune à un bout du monde, Araxie et Haïganouch survivront-elles aux guerres et aux trahisons de ce siècle cruel ? Trouveront-elles enfin la paix et un refuge, aussi fragile soit-il ?

    C’est autour de l’enfance romancée de sa propre grand-mère que Ian Manook, de son vrai nom Patrick Manoukian, a construit cette inoubliable saga historique et familiale. Un roman plein d’humanité où souffle le vent furieux de l’Histoire, une galerie de personnages avides de survivre à la folie des hommes, et le portrait poignant des enfants de la diaspora arménienne.

    « Un envoûtant roman consacré aux destins de deux orphelines. » La Croix

  • L'univers sous mes pieds (Blandine Pluchet)

    L’univers sous mes pieds (Blandine Pluchet)

    Partagez un bout de chemin avec Blandine Pluchet, écrivaine et scientifique ayant une sensibilité artistique. Laissez-la vous raconter ses marches dans la nature, ce qu’elles lui apportent en expériences de vie et en réflexions personnelles.
    A travers ce récit intimiste qui mêle connaissances scientifiques et regard poétique sur la nature et l’histoire de l’Univers découvrez une approche originale qui jette un autre regard sur les flâneries dans la nature à l’écoute de ses sensations et en découvrant ou redécouvrant les liens profonds entre la vie sur Terre et ce qui nous entoure là, parfois très loin. Laissez-vous porter par une auteure sensible à la nature, du minuscule à l’infiniment grand, et à la beauté qui en émane.

  • La chambre des époux (Eric Reinhart)

    La chambre des époux (Eric Reinhart)

    Nicolas, une quarantaine d’années, est compositeur de musique. Un jour, sa femme Mathilde apprend qu’elle est atteinte d’un grave cancer du sein qui nécessite une intense chimiothérapie. Alors que Nicolas s’apprête à laisser son travail en plan pour s’occuper d’elle, Mathilde l’exhorte à terminer la symphonie qu’il a commencée. Elle lui dit qu’elle a besoin d’inscrire ses forces dans un combat conjoint. Nicolas, transfiguré par cet enjeu vital, joue chaque soir à Mathilde, au piano, dans leur chambre à coucher, la chambre des époux, la symphonie qu’il écrit pour l’aider à guérir. S’inspirant de ce qu’il a lui-même vécu avec son épouse pendant qu’il écrivait son roman Cendrillon voilà dix ans, Eric Reinhardt livre ici une saisissante méditation sur la puissance de la beauté, de l’art et de l’amour, qui peuvent littéralement sauver des vies.

  • La clé USB (Jean-Philippe Toussaint)

    La clé USB (Jean-Philippe Toussaint)

    Lorsqu’on travaille à la Commission européenne dans une unité de prospective qui s’intéresse aux technologies du futur et aux questions de cybersécurité, que ressent-on quand on est approché par des lobbyistes ? Que se passe-t-il quand, dans une clé USB qui ne nous est pas destinée, on découvre des documents qui nous font soupçonner l’existence d’une porte dérobée dans une machine produite par une société chinoise basée à Dalian ? N’est-on pas tenté de quitter son bureau à Bruxelles et d’aller voir soi-même, en Chine, sur le terrain ?

  • La communauté (Raphaëlle Bacqué)

    La communauté (Raphaëlle Bacqué)

    Au début des années 60, Trappes n’est encore qu’un vaste champ. Vingt ans plus tard, James Dabbouze et le rappeur La Fouine racontent ses tours et ses barres, Nicolas Anelka joue au foot sous les yeux d’Omar Sy. Puis d’anciens islamistes du GIA algérien sont arrivés ; des prédicateurs tablighs ont convaincu les dealers de quitter les caves pour prier ; deux Frères musulmans ont négocié la grande mosquée du coin. Aujourd’hui, Trappes détient le tragique record européen des départs au djihad. La ville s’est repliée sur elle-même. Une communauté, avec ses codes et ses interdits.

  • La dernière allumette (Marie Vareille)

    La dernière allumette (Marie Vareille)

    Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d’avant ? Elle l’a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l’événement qui a fait basculer sa destinée et l’a poussée à se retirer du monde.

    De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère, dont la brillante carrière d’artiste et l’imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique. Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s’empêcher de trembler, car elle seule connaît vraiment son frère…

    Un trésor de sensibilité et d’émotions brillamment construit. Marie Vareille démontre une nouvelle fois son talent unique pour nous tenir en haleine de la première à la dernière page.

  • La familia grande (Camille Kouchner)

    La familia grande (Camille Kouchner)

    « Souviens-toi, maman : nous étions tes enfants. » C.K. C’est l’histoire d’une grande famille qui aime débattre, rire et danser, qui aime le soleil et l’été. C’est le récit incandescent d’une femme qui ose enfin raconter ce qui a longtemps fait taire la familia grande.

  • La femme au manteau violet (Clarisse Sabard)

    La femme au manteau violet (Clarisse Sabard)

    À la suite d’un accident, Jo apprend qu’elle risque la rupture d’anévrisme, et que l’opération qui pourrait la sauver n’est pas sans risques. Persuadée qu’elle va mourir, elle se réfugie chez son grand-père. Elle découvre alors qu’il a reçu quinze ans plus tôt un pendentif, accompagné de quelques mots griffonnés : « De la part de Charlotte, qui n’a jamais oublié Gabriel. Ce souvenir vous revient de droit. » Déterminée à percer ce secret de famille, Jo se rend en Angleterre, sur les traces du mystérieux bijou.
    1929.
    Charlotte et son mari se rendent à New York en voyage d’affaires. Là-bas, la jeune femme s’éprend du charmant Ryan Lorsqu’il apprend qu’elle l’a trahi, son époux, pris d’un violent accès de rage, la laisse pour morte. À son réveil, Charlotte comprend, effondrée, qu’il est parti avec ses papiers : il lui est désormais impossible de rentrer en France et de rejoindre son fils Gabriel.
    Un roman qui traverse les océans, les générations, et s’interroge sur la maternité dans la vie d’une femme.

  • La femme de l'allemand (Marie Sizun)

    La femme de l’allemand (Marie Sizun)

    Dans le Paris de l’après-guerre, une petite fille, Marion, vit avec sa mère, Fanny, qu’elle adore. Peu à peu, pourtant, une dissonance s’installe, faussant leur relation. Des emportements inexplicables, un silence incompréhensible à propos de ce père allemand dont Marion ne sait rien ou presque. Avec le temps, Marion comprend que sa mère est maniaco-dépressive. Les rôles s’inversent alors. L’adolescente endosse cette raison qui, doucement, abandonne Fanny. Mais l’amour ne suffit pas pour terrasser la folie…

    Marie Sizun sait dire avec émotion et pudeur l’amour qui rapproche et sépare les êtres.

  • La fissure (Jean-Paul Didierlaurent)

    La fissure (Jean-Paul Didierlaurent)

    Dernier représentant d’une entreprise de nains de jardin rachetée par une holding américaine, Xavier Barthoux mène une vie bien rangée entre la tournée de ses clients, son épouse, son chien et sa résidence secondaire des Cévennes. Mais quand il découvre une fissure dans le mur de sa maison, c’est tout son univers qui se lézarde… Animé par une unique obsession, réparer la fissure, il entreprend un périple extrême et merveilleux jusqu’à l’autre bout du monde.

  • La gouvernante suédoise ( Marie Sizun)

    La gouvernante suédoise ( Marie Sizun)

    « Dans le grand salon, ce matin baigné de soleil, ils sont là tous les trois, Léonard Sèzeneau, sa femme, et elle, Livia, un peu comme trois acteurs sur une scène, encore ignorants de leurs rôles. »

    Qui est Livia, la gouvernante suédoise engagée par Léonard pour seconder sa jeune femme Hulda dans l’éducation de leurs enfants ? De la lumière radieuse de Stockholm aux lueurs crépusculaires de Meudon, cette famille va connaître une réussite fulgurante avant le déclin, loin des conventions de la fin du XIXe siècle. Dans ce roman de secrets, d’amours et de fascination mutuelle, Marie Sizun retisse les liens perdus de son étonnante histoire familiale.

  • La grande épreuve (Etienne de Montety)

    La grande épreuve (Etienne de Montety)

    Un couple sans histoire, Laure et François Berteau. Leur fils adoptif, David, adolescent enjoué qui se pose des questions sur ses origines. Le père Georges Tellier, un prêtre qui s’arc-boute à sa foi, dans une Eglise qui s’étiole. Frédéric Nguyen, flic résolu à l’action et au silence, pour préserver sa vie privée. Hicham, que le goût du risque et de la frime finit par conduire en prison. Des remarques blessantes, de mauvaises rencontres. Une emprise croissante de l’islamisme et une colère de plus en plus radicale.

    Et tout se précipite. Vers cette petite église d’un village du Sud-Ouest de la France, la tragédie attire comme un aimant explosif des hommes que rien ne prédestinait à se rencontrer.

    Le sujet de La Grande Epreuve nous concerne tous. La violence peut surgir au coin de la rue, comme ce fut le cas pour le père Hamel assassiné dans son église de Saint-Etienne du Rouvray. Etienne de Montety s’en inspire librement, en romancier. Car ce que seul un roman peut nous faire comprendre, par son souffle, ses échos et son irrésistible accélération, c’est la dimension inéluctable de tels événements. Le courage, la prudence, la peur, l’amour ou le désarroi, rien ne pourra arrêter une religion devenue folle.

  • La libraire des rêves ensevelis (Madeline Martin)

    La libraire des rêves ensevelis (Madeline Martin)

    Août 1939. Grace Bennett a toujours voulu s’installer à Londres, mais le travail qu’elle décroche dans une petite librairie est bien loin du glamour dont elle rêvait. Les étagères croulent sous les livres où s’entasse la poussière, le propriétaire est aussi austère que son établissement exigu, et dehors, la guerre gronde déjà. Pourtant, entre les black-out et les évacuations, Grace trouve dans la lecture un trésor insoupçonné.Lorsque le Blitz ravage la ville et que la panique gagne les abris, Grace puise dans les merveilles de la littérature pour apporter aux autres, et à elle-même, l’espoir de jours meilleurs.Un roman inspirant et vibrant sur le pouvoir des livres.

  • La mer morte ( Blandine de Caunes)

    La mer morte ( Blandine de Caunes)

    Une mère, âgée mais indépendante, se trompe de jour, de lieu de rendez-vous avec ses filles, achète des objets superflus et coûteux, oublie dans le coffre de sa voiture les fruits de mer bretons, et se lève la nuit, croyant partir pour une destination inconnue.

    Cela pourrait être drôle, si ce n’était une maladie mentale due à l’âge, et surtout si cette femme si confuse n’était pas la romancière Benoîte Groult, la mère de l’auteure de ce livre d’une force rare. Benoîte Groult, luttant, jouant avec sa propre fin, mais refusant avec rage de céder à la fatalité et à la vieillesse, elle qui a été une militante de l’association « Pour le droit de mourir dans la dignité  ». Voici la femme intime, plus que la femme publique, ici telle qu’on ne la connaît pas, et qui écrivait : « Dans la vie, deux mondes se côtoient : celui des gens qui vont vivre et celui des gens qui vont mourir. Ils se croisent sans se voir. »

    Benoîte s’éteint en juin 2016 à Hyères, à 96 ans. Écrivaine comblée, mère et grand-mère heureuse, femme de combats remportés. Mais ce que ce livre raconte, ce n’est pas juste le deuil hélas ! prévisible d’une mère admirée et aimée, mais un double deuil : voici le terrible sens du titre, La mère morte. « Maman, mon dernier rempart contre la mort. Bientôt, ce sera moi le rempart pour ma fille ».

    Le 1er avril 2016, la fille de Blandine de Caunes, Violette, 36 ans, meurt dans un banal accident de voiture, laissant orpheline sa fille Zélie. L’ordre du monde est renversé : Benoîte s’accroche à la vie, Blandine sombre, Violette n’est plus.