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» Sarah aurait tant aimé que son mari se réveille et qu’il la surprenne penchée sur lui, pareille à une étoile veillant sur son berger. Mais Driss ne se réveillerait pas. Restitué à lui-même, il s’était verrouillé dans un sommeil où les hantises et les soupçons se neutralisaient, et Sarah lui en voulait de se mettre ainsi à l’abri des tourments qui la persécutaient. Aucun ange ne t’arrive à la cheville, lorsque tu dors, mon amour, pensa-t-elle. Pourquoi faut-il qu’à ton réveil tu convoques tes vieux démons, alors qu’il te suffit d’un sourire pour les tenir à distance ? »
Couple comblé, Sarah et Driss Ikker mènent la belle vie à Tanger jusqu’au jour où l’outrage s’invite à leur table. Dès lors, Driss n’a plus qu’une seule obsession : identifier l’intrus qui a profané son bonheur conjugal.
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C’est l’aube. L’air est doux comme duveté de lumière. Une main géante et molle recouvre encore la colline. Ils dorment. Ils dorment tous ! Et Simm, le vieux fou, insolent et heureux, rentre chez lui. Soudain, un volet claque ! La façade de l’hôtel Splendide s’illumine tout à coup d’un visage, beau comme un fils qui lui sourit. Leurs yeux se parlent. Leurs mains se lèvent. Rencontre fugitive, immense, joyeuse… Mais… Un cri, une secousse… La terre remue, gronde… La façade se contracte, ondule… Non ! Le visage disparaît… Dans la folie qui suit le tremblement de terre, Simm gesticule, crie, tires les sauveteurs par le bras. Là ! Il est là ! Il l’a vu ! Si beau à la fenêtre. Il est vivant ! Mais qui va le croire ? Et si personne ne le croit, qui va le sauver ?
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« Quand tu penses à ce qui t’arrive, tu as l’impression de te retrouver en plein David Lynch. Blue Velvet, Twin Peaks. Une ville universitaire, le cadavre d’un garçon de vingt ans, la drogue, la police, une ravissante étudiante, une histoire d’amour entre elle et son professeur deux fois plus âgé : il y a toute la matière pour un scénario formidable. Ce n’est pas un film. C’est ta vie ». L’autre qu’on adorait fait revivre Thomas, un homme d’une vitalité exubérante qui fut l’amant, puis le proche ami de la narratrice, et qui s’est suicidé à trente-neuf ans aux Etats-Unis. Ce douzième roman de Catherine Cusset, où l’on retrouve l’intensité psychologique, le style serré et le rythme rapide qui ont fait le succès du Problème avec Jane, de La haine de la famille et d’Un brillant avenir, déroule avec une rare empathie la mécanique implacable d’une descente aux enfers.
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Nuit d’août. Dans la chambre flotte le parfum de Cédric. Un mois et demi que ce soldat des forces spéciales est en mission et que Clémence attend son retour avec leurs trois garçons.
Au petit matin, une délégation militaire sonne à la porte. L’adjudant Cédric Delmas est tombé dans une embuscade avec cinq de ses camarades.
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Etudiante en droit à Harvard, Alexandria Marzano-Lesnevich est une farouche opposante à la peine de mort. Jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un tueur emprisonné en Louisiane, Rick Langley, dont la confession l’épouvante et ébranle toutes ses convictions. Pour elle, cela ne fait aucun doute : cet homme doit être exécuté. Bouleversée par cette réaction viscérale, Alexandria ne va pas tarder à prendre conscience de son origine en découvrant un lien entre son passé, un secret de famille et cette terrible affaire qui réveille en elle des sentiments enfouis. Elle n’aura alors cesse d’enquêter inlassablement sur les raisons profondes qui ont conduit Langley à commettre ce crime épouvantable.
Dans la lignée de séries documentaires comme Making a Murderer, ce récit au croisement du thriller, de l’autobiographie et du journalisme d’investigation, montre clairement combien la loi est quelque chose d’éminemment subjectif, la vérité étant toujours plus complexe et dérangeante que ce que l’on imagine. Aussi troublant que déchirant.
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Sensible, rêveur, Célian ne s’épanouit pas à l’école. Sa mère Mary, à la suite d’une rupture amoureuse, décide de partir avec lui dans une île légendaire de la mer Baltique. C’est là en effet qu’à la Renaissance, Tycho Brahe – astronome dont l’étrange destinée aurait inspiré Hamlet – imagina un observatoire prodigieux depuis lequel il redessina entièrement la carte du Ciel. En parcourant les forêts et les rivages de cette île préservée où seuls le soleil et la lune semblent diviser le temps, Mary et Célian découvrent un monde sauvage au contact duquel s’effacent peu à peu leurs blessures. Porté par une écriture délicate, sensuelle, ce premier roman est une ode à la beauté du cosmos et de la nature. L’Enfant céleste évoque aussi la tendresse inconditionnelle d’une mère pour son fils, personnage d’une grande pureté qui donne toute sa lumière au roman.
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Tout courait vers le froid, vers la violence, vers la mort. Tout filait vers l’été, vers la paix, vers la vie. Tournant, tournoyant sans fin, le Manège poursuivait sa ronde. Fils d’un musulman d’Égypte et d’une chrétienne libanaise, petit-fils d’un troubadour, Omar-Jo est un enfant heureux. Mais il habite Beyrouth où, en 1987, les hommes se font la guerre. Un beau dimanche ensoleillé, devant la porte de sa maison… l’explosion. Assourdissante, meurtrière, elle lui arrache plus que la vie. Ses parents. Son bras. Pourtant, l’enfant qui quitte le Liban revendique l’espoir et l’imaginaire. À Paris, il rencontre Maxime, le forain au manège usé par le temps et la mélancolie de son propriétaire. Omar-Jo rendra alors toute leur magie aux chevaux de bois, comme il insufflera à Maxime la force nécessaire au rêve et au bonheur, à la jeunesse et à l’amour.
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« En 1977, alors que je travaillais à Libération, j’ai lu que le Centre d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer allait être fermé. Ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour mineurs. Entre ses hauts murs, où avaient d’abord été détenus des Communards, ont été « rééduqués » à partir de 1880 les petits voyous des villes, les brigands des campagnes mais aussi des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins. Les plus jeunes avaient 12 ans.
Le soir du 27 août 1934, cinquante-six gamins se sont révoltés et ont fait le mur. Tandis que les fuyards étaient cernés par la mer, les gendarmes offraient une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Alors, les braves gens se sont mis en chasse et ont traqué les fugitifs dans les villages, sur les plages, dans les grottes. Tous ont été capturés.Tous ? Non : aux premières lueurs de l’aube, un évadé manquait à l’appel.
Je me suis glissé dans sa peau et c’est son histoire que je raconte. Celle d’un enfant battu qui me ressemble. La métamorphose d’un fauve né sans amour, d’un enragé, obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues. » S.C.
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« En 1977, alors que je travaillais à Libération, j’ai lu que le Centre d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer allait être fermé. Ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour mineurs. Entre ses hauts murs, où avaient d’abord été détenus des Communards, ont été « rééduqués » à partir de 1880 les petits voyous des villes, les brigands des campagnes mais aussi des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins. Les plus jeunes avaient 12 ans.
Le soir du 27 août 1934, cinquante-six gamins se sont révoltés et ont fait le mur. Tandis que les fuyards étaient cernés par la mer, les gendarmes offraient une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Alors, les braves gens se sont mis en chasse et ont traqué les fugitifs dans les villages, sur les plages, dans les grottes. Tous ont été capturés.Tous ? Non : aux premières lueurs de l’aube, un évadé manquait à l’appel.
Je me suis glissé dans sa peau et c’est son histoire que je raconte. Celle d’un enfant battu qui me ressemble. La métamorphose d’un fauve né sans amour, d’un enragé, obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues. » S.C.
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Alexandre Landais, le petit garçon né en 1943 dans un camp d’internement perdu au fond du Maroc, est devenu un homme. Un homme plus vieux que ne l’a jamais été son père, commandant de Marine qui l’a façonné et tant fasciné. Il lui a appris les bateaux, les avions, l’a initié à la contemplation du fameux rayon vert des couchers de soleil, lui a transmis le respect, l’ouverture aux autres, et la loyauté qui toujours doit gouverner la vie d’un homme.
C’est d’ailleurs par loyauté envers sa mère et son père qu’Alex revient en terre natale : depuis trop longtemps séparés, ses parents doivent être enfin réunis, en France.
Mais exhumer la mémoire, c’est creuser le passé d’une vie révolue truffée de sensations olfactives intactes, de souvenirs gauchis par l’affection, d’images jaunies et de visages d’un autre temps.
Celui de Rose, sa mère, une jeune modiste italienne, sauvage et envoûtante, ceux des grands-parents maternels, Vincenza et Girolamo, des êtres épris de liberté, mais aussi de Yemna la juive, de Mina la musulmane, de la tante d’Amérique ou des cousins d’Afrique.
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C’est implacable. C’est glaçant. C’est réussi ! » ELLE
« Il était alors impossible d’imaginer que trois jours plus tard, dans la nuit de jeudi à vendredi, Etienne tuerait sa femme. »
Etienne est correcteur dans l’édition. Avec sa femme Vive, délicieusement fantasque, ils forment depuis dix ans un couple solide et amoureux. Parisiens éclairés qui vont de vernissage en concert classique, ils sont l’un pour l’autre ce que chacun cherchait depuis longtemps.
Mais quelque chose va faire dérailler cette parfaite partition.
Ce sera aussi infime que l’épaisseur d’un cheveu, aussi violent qu’un cyclone qui ravage tout sur son passage.
Implacable trajectoire tragique, L’Épaisseur d’un cheveu ausculte notre part d’ombre. Claire Berest met en place un compte-à-rebours avec l’extrême précision qu’on lui connaît pour se livrer à la fascinante autopsie d’un homme en route vers la folie.
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Dans les années 1950 en Russie, Katarina s’ennuie à mourir, perdue dans sa Sibérie natale. La jeune femme rêve de rejoindre Moscou, ville de tous les possibles où elle pourrait devenir actrice. Alors, quand on lui offre l’opportunité d’aller faire des études dans la capitale, elle part sans se retourner.
Pour subvenir à ses besoins, Katarina décroche un emploi de vendeuse dans un magasin. Du moins, officiellement. Car dans le secret de l’arrière-boutique, elle écoule des marchandises américaines pour le compte d’un trafiquant. En échange, il lui a promis de l’aider à fuir la Russie pour rejoindre les États-Unis.
Peu à peu, Katarina se prend à imaginer un avenir radieux à l’Ouest. Mais sur fond de guerre froide, dans le chaos de l’Histoire, l’espoir est un luxe. Pour se l’offrir, Katarina devra être prête à tous les sacrifices…
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Une étrange maladie au nom imprononçable, appelée « Peste » par commodité, s’abat sur le pays. Mor-tifère et hautement contagieuse, elle intervient par vagues successives, bouleverse l’économie et les rapports sociaux, renverse la démocratie. Elle finit par se replier sur Paris, placé en confinement.
De part et d’autre du cordon sanitaire, une mère et son grand fils observent des événements contrastés, elle dans son village que repeuplent les petits citadins écartés du virus, et lui prisonnier d’un Paris sinistré. Leur passé les oppose, leurs présents les éloignent aussi. Sous l’effet du fléau, un rapprochement inattendu s’opère peu à peu.
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Paris, 1967. À l’aube de la cinquantaine, Menie, mère de famille bourgeoise, est recrutée par la radio RTL qui a décidé de renouveler ses programmes. Son rôle ? Faire parler les auditrices.
En quelques semaines, c’est la déferlante. Les femmes de la France entière se confient à « la dame de cœur ». Bientôt, à l’heure de la sieste, elles seront des millions à suivre l’émission avec passion. Parmi elles, Mireille et sa sœur Suzanne, qui découvrent qu’elles aussi pourraient maîtriser leur destin.
Quant à la vie de Menie, partagée entre le tourbillon d’une société libérée par Mai 68 et les tourments qu’on lui livre, elle en est totalement bouleversée.
Cinquante ans plus tard, Esther, une documentariste qui peine à se reconstruire, va replonger dans ces années pas si lointaines où le sort des Françaises semble d’un autre âge.
Avec ce nouveau roman porté par la figure de Menie Grégoire, sa grand-mère, Adèle Bréau unit les destinées de femmes qui, malgré leurs différences, se tendent la main. Amour, maternité, droits, sororité… l’auteure explore sur cinq décennies les avancées, paradoxes et régressions de la condition féminine, les mettant en résonance dans une fresque résolument romanesque.
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« Qui était mon père ? Un homme doux, mystérieux, sans pitié. J ai passé mon enfance auprès d un inconnu que j aimais, admirais,dérangeais. Je m étais trompé de famille, disait-il avec ironie, comme s il regrettait de m avoir engendré. Cette phrase me blessait. Moi qui voulais seulement devenir ce qu il était ou personne : avoir ses yeux bleus, ses mains, sa taille de géant, son talent. Il est parti en emportant ses secrets, presque tous. Mon père détestait l automobile , sa bête noire, un progrès devenu fléau. Il n avait pas le permis de conduire, évidemment non !
Il traversait l existence à pied. Un homme aux semelles de vent, comme dit l autre, un père aux dix mille horizons. Marcher, c est être libre, expliquait-il à ses enfants, la marche ne doit d allégeance à aucun seigneur. Qui l aime le suive : on marchait sur ses pas, lui toujours en avant d une foulée.
Entendait-il protester, la foulée s allongeait. Tout en marchant, ils adressait au monde entier qui venait à sa rencontre, aux arbres, aux animaux, aux frères humains. Une fois par semaine, aussi rituellement qu il allait à la messe, il partait se ressourcer en forêt. L été, les randonnées se faisaient croisières terrestres avec Rolf, son ami d enfance, grand marcheur suédois. Le Paris-Brest les emmenait à Laval, et leurs grands pieds avides au bord de l océan via les monts, les forêts et les grèves. Cette longue marche vers l Ouest d’ Henri Queffélec, j ai souhaité la refaire.
Pour aller sur ses traces en marchant, en écrivant. Pour le connaître enfin. »
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Après La nuit de feu, Eric-Emmanuel Schmitt poursuit son exploration des mystères spirituels dans un roman troublant, entre suspense et philosophie.Tout commence par une explosion à la sortie d’une messe. Le narrateur était là. Il a tout vu. Et davantage encore, il possède un don unique : voir à travers les visages et percevoir autour de chacun les êtres minuscules –souvenirs, anges ou démons- qui le motivent ou le hantent.Est-ce un fou ? Ou un sage qui déchiffre la folie des autres ? Son investigation sur la violence et le sacré va l’amener à la rencontre dont nous rêvons tous…