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Quelque part entre la banlieue et la campagne, là où leurs parents ont eux-mêmes grandi, Jonas et ses amis tuent le temps. Ils fument, ils jouent aux cartes, ils font pousser de l’herbe dans le jardin, et quand ils sortent, c’est pour constater ce qui les éloigne des autres.
Dans cet univers à cheval entre deux mondes, où tout semble voué à la répétition du même, leur fief, c’est le langage, son usage et son accès, qu’il soit porté par Lahuiss quand il interprète le Candide de Voltaire et explique aux autres comment parler aux filles pour les séduire, par Poto quand il rappe ou invective ses amis, par Ixe et ses sublimes fautes d’orthographe. Ce qui est en jeu, c’est la montée progressive d’une poésie de l’existence dans un monde sans horizon.
Au fil de ce roman écrit au cordeau, une gravité se dégage, une beauté qu’on extirpe du tragique ordinaire, à travers une voix neuve, celle de l’auteur de Fief.
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Un premier roman plein de verve sur une famille de la région parisienne, confrontée au départ en Syrie d’un de ses membres devenu djihadiste
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J’ai écrit ce livre en hommage à ma grand-mère maternelle, Idiss.
Il ne prétend être ni une biographie, ni une étude de la condition des
immigrés juifs de l’Empire russe venus à Paris avant 1914.
Il est simplement le récit d’une destinée singulière à laquelle jai
souvent rêvé.
Puisse-t-il être aussi, au-delà du temps écoulé, un témoignage
d’amour de son petit-fils.
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Un père recherche sa fille en 2008. S’endort. Et se réveille en 2020.
En 2008, Julie, dix-sept ans, disparaît en ne laissant comme trace que son vélo posé contre un arbre. Son père, le lieutenant de gendarmerie Gabriel Moscato, se lance alors dans une enquête aussi désespérée qu’effrénée. Jusqu’à ce jour où ses pas le mènent à l’hôtel de la Falaise. Là, le propriétaire lui donne accès à son registre et lui propose de le consulter dans la chambre 29, au deuxième étage. Mais exténué par un mois de vaines recherches, Gabriel finit par s’endormir. Quand il se réveille, rien n’est plus pareil. Il se trouve dans la chambre 7, au rez-de-chaussée. Contre la fenêtre s’écrase une pluie d’oiseaux morts. Et douze ans ont passé. On est en 2020. Julie n’a pas été retrouvée.
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Trois octogénaires épris de liberté vivent selon leur propre loi en forêt profonde dans le nord de l’Ontario. Non loin de là, deux hommes, l’un gardien d’un hôtel fantôme et l’autre planteur de marijuana, veillent sur l’ermitage des vieillards. Leur vie d’hommes libres et solitaires sera perturbée par l’arrivée de deux femmes. D’abord une photographe en quête du dernier survivant des grands feux qui ont ravagé la région au début du XXe siècle. Puis arrive la deuxième visiteuse, très vieille celle-là, Marie-Desneiges, un être aérien et lumineux qui détient le secret des amours impossibles. La vie ne sera plus la même à l’ermitage. Il pleuvait des oiseaux est un superbe récit qui nous entraîne au plus profond des forêts canadiennes, où le mot liberté prend tout son sens, et dans lequel l’émotion, brute et vive, jaillit à chaque page.
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Le surf ressemble à Un sport, un passe-temps. Pour ses initiés, c’est bien plus : une addiction merveilleuse, une initiation exigeante, un art de vivre. Elevé en Californie et à Hawaï, William Finnegan a commencé le surf enfant. Après l’université, il a traqué les vagues aux quatre coins du monde, errant des îles Fidji à l’Indonésie, des plages bondées de Los Angeles aux déserts australiens, des townships de Johannesburg aux falaises de l’île de Madère. D’un gamin aventureux, passionné de littérature, il devint un écrivain, un reporter de guerre pour le New Yorker. À travers ses mémoires, il dépeint une vie à contre-courant, à la recherche d’une autre voie, au-delà des canons de la réussite, de l’argent et du carriérisme ; et avec une infinie pudeur se dessine le portrait d’un homme qui aura trouvé dans son rapport à l’océan une échappatoire au monde et une source constante d’émerveillement. Ode à l’enfance, à l’amitié et à la famille, Jours Barbares formule une éthique de vie, entre le paradis et l’enfer des vagues, où l’océan apparaît toujours comme un purgatoire. Un livre rare dont on ne ressort pas tout à fait indemne, entre Hell’s Angels de Hunter S. Thompson et Into The Wild de Jon Krakauer.
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Almanda a 15 ans quand elle tombe amoureuse de Thomas, jeune Innu de l’immense lac Pekuakami. Orpheline québécoise d’origine irlandaise, elle quitte les siens pour le suivre dans cette existence nomade, brisant bientôt les carcans imposés aux femmes autochtones pour apprendre la chasse et la pêche. Ancré dans une nature omniprésente, sublime et très vite menacée, son destin se mêle alors à celui, tragique, d’un peuple ancestral à la liberté entravée.
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La suite de Harry Quebert
Avril 1999. Mount Pleasant, une paisible bourgade du New Hampshire, est bouleversée par un meurtre. Le corps d’une jeune femme, Alaska Sanders, est retrouvé au bord d’un lac. L’enquête est rapidement bouclée, la police obtenant les aveux du coupable et de son complice.
Onze ans plus tard, l’affaire rebondit. Le sergent Perry Gahalowood, de la police d’État du New Hampshire, persuadé d’avoir élucidé le crime à l’époque, reçoit une troublante lettre anonyme. Et s’il avait suivi une fausse piste ?
L’aide de son ami l’écrivain Marcus Goldman, qui vient de remporter un immense succès avec La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert, inspiré de leur expérience commune, ne sera pas de trop pour découvrir la vérité.
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« Il est une chose admirable qui surpasse toujours la connaissance, l’intelligence, et même le génie, c’est l’incompréhension. » En juin 2021, un événement insensé bouleverse les vies de centaines d’hommes et de femmes, tous passagers d’un vol Paris-New York. Parmi eux : Blake, père de famille respectable et néanmoins tueur à gages ; Slimboy, pop star nigériane, las de vivre dans le mensonge ; Joanna, redoutable avocate rattrapée par ses failles ; ou encore Victor Miesel, écrivain confidentiel soudain devenu culte. Tous croyaient avoir une vie secrète. Nul n’imaginait à quel point c’était vrai. Roman virtuose où la logique rencontre le magique, L’anomalie explore cette part de nous-mêmes qui nous échappe.
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« La guerre avait fauché une génération. Nous étions effondrés. Mon oncle et ma tante avaient beau être médecins, ils ne possédaient plus rien. Leur clientèle avait disparu. Leur maison avait été pillée. Leurs économies avaient fondu. Le lendemain de mon arrivée à Paris, comme ils n’avaient ni argent ni vêtements à m’offrir, c’est une voisine qui m’a secourue avec une robe et des sous-vêtements. Il régnait dans la maison une atmosphère de désolation.
Il n’y avait plus le moindre meuble. Les miroirs avaient été volés, à part ceux qui étaient scellés aux murs et que les pillards n’avaient pas pu emporter.
Je faisais ma toilette matinale devant un miroir brisé par une balle. Mon image y apparaissait fissurée, fragmentée. J’y voyais un symbole.
Nous n’avions rien à quoi nous raccrocher. Ma sœur Milou était gravement malade, mon oncle et ma tante avaient perdu le goût de vivre.
Nous faisions semblant de vouloir continuer. »
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C’est l’aube. L’air est doux comme duveté de lumière. Une main géante et molle recouvre encore la colline. Ils dorment. Ils dorment tous ! Et Simm, le vieux fou, insolent et heureux, rentre chez lui. Soudain, un volet claque ! La façade de l’hôtel Splendide s’illumine tout à coup d’un visage, beau comme un fils qui lui sourit. Leurs yeux se parlent. Leurs mains se lèvent. Rencontre fugitive, immense, joyeuse… Mais… Un cri, une secousse… La terre remue, gronde… La façade se contracte, ondule… Non ! Le visage disparaît… Dans la folie qui suit le tremblement de terre, Simm gesticule, crie, tires les sauveteurs par le bras. Là ! Il est là ! Il l’a vu ! Si beau à la fenêtre. Il est vivant ! Mais qui va le croire ? Et si personne ne le croit, qui va le sauver ?
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Sylvain Tesson a refait le long voyage de la Sibérie au golfe du Bengale qu’effectuaient naguère les évadés du goulag. Pour rendre hommage à ceux dont la soif de liberté a triomphé des obstacles les plus grands, seul, il a franchi les taïgas, la steppe mongole, le désert de Gobi, les Hauts Plateaux tibétains, la chaîne himalayenne, la forêt humide jusqu’à la montagne de Darjeeling. Sur six mille kilomètres, il a connu le froid, la faim, la solitude extrême. La splendeur de la haute Asie l’a récompensé, comme les mots d’une ancienne déportée : » On a le droit de se souvenir. «
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Etudiante en droit à Harvard, Alexandria Marzano-Lesnevich est une farouche opposante à la peine de mort. Jusqu’au jour où son chemin croise celui d’un tueur emprisonné en Louisiane, Rick Langley, dont la confession l’épouvante et ébranle toutes ses convictions. Pour elle, cela ne fait aucun doute : cet homme doit être exécuté. Bouleversée par cette réaction viscérale, Alexandria ne va pas tarder à prendre conscience de son origine en découvrant un lien entre son passé, un secret de famille et cette terrible affaire qui réveille en elle des sentiments enfouis. Elle n’aura alors cesse d’enquêter inlassablement sur les raisons profondes qui ont conduit Langley à commettre ce crime épouvantable.
Dans la lignée de séries documentaires comme Making a Murderer, ce récit au croisement du thriller, de l’autobiographie et du journalisme d’investigation, montre clairement combien la loi est quelque chose d’éminemment subjectif, la vérité étant toujours plus complexe et dérangeante que ce que l’on imagine. Aussi troublant que déchirant.
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Sensible, rêveur, Célian ne s’épanouit pas à l’école. Sa mère Mary, à la suite d’une rupture amoureuse, décide de partir avec lui dans une île légendaire de la mer Baltique. C’est là en effet qu’à la Renaissance, Tycho Brahe – astronome dont l’étrange destinée aurait inspiré Hamlet – imagina un observatoire prodigieux depuis lequel il redessina entièrement la carte du Ciel. En parcourant les forêts et les rivages de cette île préservée où seuls le soleil et la lune semblent diviser le temps, Mary et Célian découvrent un monde sauvage au contact duquel s’effacent peu à peu leurs blessures. Porté par une écriture délicate, sensuelle, ce premier roman est une ode à la beauté du cosmos et de la nature. L’Enfant céleste évoque aussi la tendresse inconditionnelle d’une mère pour son fils, personnage d’une grande pureté qui donne toute sa lumière au roman.
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Tout courait vers le froid, vers la violence, vers la mort. Tout filait vers l’été, vers la paix, vers la vie. Tournant, tournoyant sans fin, le Manège poursuivait sa ronde. Fils d’un musulman d’Égypte et d’une chrétienne libanaise, petit-fils d’un troubadour, Omar-Jo est un enfant heureux. Mais il habite Beyrouth où, en 1987, les hommes se font la guerre. Un beau dimanche ensoleillé, devant la porte de sa maison… l’explosion. Assourdissante, meurtrière, elle lui arrache plus que la vie. Ses parents. Son bras. Pourtant, l’enfant qui quitte le Liban revendique l’espoir et l’imaginaire. À Paris, il rencontre Maxime, le forain au manège usé par le temps et la mélancolie de son propriétaire. Omar-Jo rendra alors toute leur magie aux chevaux de bois, comme il insufflera à Maxime la force nécessaire au rêve et au bonheur, à la jeunesse et à l’amour.
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« En 1977, alors que je travaillais à Libération, j’ai lu que le Centre d’éducation surveillée de Belle-Île-en-Mer allait être fermé. Ce mot désignait en fait une colonie pénitentiaire pour mineurs. Entre ses hauts murs, où avaient d’abord été détenus des Communards, ont été « rééduqués » à partir de 1880 les petits voyous des villes, les brigands des campagnes mais aussi des cancres turbulents, des gamins abandonnés et des orphelins. Les plus jeunes avaient 12 ans.
Le soir du 27 août 1934, cinquante-six gamins se sont révoltés et ont fait le mur. Tandis que les fuyards étaient cernés par la mer, les gendarmes offraient une pièce de vingt francs pour chaque enfant capturé. Alors, les braves gens se sont mis en chasse et ont traqué les fugitifs dans les villages, sur les plages, dans les grottes. Tous ont été capturés.Tous ? Non : aux premières lueurs de l’aube, un évadé manquait à l’appel.
Je me suis glissé dans sa peau et c’est son histoire que je raconte. Celle d’un enfant battu qui me ressemble. La métamorphose d’un fauve né sans amour, d’un enragé, obligé de desserrer les poings pour saisir les mains tendues. » S.C.