• L'art presque perdu de ne rien faire (Dany Laferrière)

    L’art presque perdu de ne rien faire (Dany Laferrière)

    La nonchalance est une affaire de connaisseur. « J’étais devenu un spécialiste mondial de la sieste », nous révèle Dany Laferrière dès le début de son livre. Cela n’interdit pas de lire et de réfléchir – la sieste y est, au contraire, propice. Elle permet aux pensées de jaillir, s’attachant aux petites et aux grandes choses, aux rêves et aux lectures. Dany Laferrière nous parle d’Obama et de l’Histoire, de ses premières amours nimbées d’un parfum d’ilang-ilang, de Salinger et de Borges, de la guitare hawaïenne, du nomadisme et de la vie – car cetArt presque perdu de ne rien faire est, ni plus ni moins, un art de vivre.

  • L'univers sous mes pieds (Blandine Pluchet)

    L’univers sous mes pieds (Blandine Pluchet)

    Partagez un bout de chemin avec Blandine Pluchet, écrivaine et scientifique ayant une sensibilité artistique. Laissez-la vous raconter ses marches dans la nature, ce qu’elles lui apportent en expériences de vie et en réflexions personnelles.
    A travers ce récit intimiste qui mêle connaissances scientifiques et regard poétique sur la nature et l’histoire de l’Univers découvrez une approche originale qui jette un autre regard sur les flâneries dans la nature à l’écoute de ses sensations et en découvrant ou redécouvrant les liens profonds entre la vie sur Terre et ce qui nous entoure là, parfois très loin. Laissez-vous porter par une auteure sensible à la nature, du minuscule à l’infiniment grand, et à la beauté qui en émane.

  • La bibliothèque des coeurs cabossés (Katarina Bivald)

    La bibliothèque des coeurs cabossés (Katarina Bivald)

    Tout commence par un échange de lettres sur la littérature et la vie entre deux femmes que tout oppose : Sara Lindqvist, jeune Suédoise de vingt-huit ans, petit rat de bibliothèque mal dans sa peau, et Amy Harris, vieille dame cultivée de Broken Wheel, dans l’Iowa. Lorsque Sara perd son travail de libraire, son amie l’invite à venir passer des vacances chez elle. A son arrivée, une malheureuse surprise l’attend : Amy est décédée. Seule et déboussolée, Sara choisit pourtant de poursuivre son séjour à Broken Wheel et de redonner un souffle à cette communauté attachante et un brin loufoque… grâce aux livres, bien sûr.

  • La famille Martin (David Foenkinos)

    La famille Martin (David Foenkinos)

    « J’avais du mal à écrire ; je tournais en rond. Mes personnages me procuraient un vertige d’ennui. J’ai pensé que n’importe quel récit réel aurait plus d’intérêt. Je pouvais descendre dans la rue, arrêter la première personne venue, lui demander de m’offrir quelques éléments biographiques, et j’étais à peu près certain que cela me motiverait davantage qu’une nouvelle invention. C’est ainsi que les choses ont commencé. Je me suis vraiment dit : tu descends dans la rue, tu abordes la première personne que tu vois, et elle sera le sujet de ton livre ».

  • La goûteuse d'Hitler (Rosella Postorino)

    La goûteuse d’Hitler (Rosella Postorino)

    1943. Reclus dans son quartier général en Prusse orientale, terrorisé à l’idée que l’on attente à sa vie, Hitler a fait recruter des goûteuses. Parmi elles, Rosa.

    Quand les S.S. lui ordonnent de porter une cuillerée à sa bouche, Rosa s’exécute, la peur au ventre : chaque bouchée est peut-être la dernière. Mais elle doit affronter une autre guerre entre les murs de ce réfectoire : considérée comme « l’étrangère », Rosa, qui vient de Berlin, est en butte à l’hostilité de ses compagnes, dont Elfriede, personnalité aussi charismatique qu’autoritaire.

    Pourtant, la réalité est la même pour toutes : consentir à leur rôle, c’est à la fois vouloir survivre et accepter l’idée de mourir.

    Couronné en Italie par le prestigieux prix Campiello, ce roman saisissant est inspiré de l’histoire vraie de Margot Wölk. Rosella Postorino signe un texte envoûtant qui, en explorant l’ambiguïté des relations, interroge ce que signifie être et rester humain.

  • La librairie des livres interdits ( Marc Lévy)

    La librairie des livres interdits ( Marc Lévy)

    Tous les héros ne portent pas de cape.
    Certains ont des livres.

    Mitch, libraire passionné, est arrêté un matin pour un crime impensable : il a transgressé la loi en vendant des livres interdits.

    Après cinq années de prison, il n’a qu’un désir, retrouver sa liberté et sa librairie. Mais le destin en décide autrement. Le même jour, Mitch croise le procureur qui l’a fait condamner et rencontre Anna, une jeune chef qui pourrait bien être la femme de sa vie.

    Que faire quand on est pris entre une irrépressible envie de vengeance et une irrésistible envie d’aimer ? Peut-on rêver d’un avenir sans s’être acquitté du passé ?

  • La librairie du Caire (Nadia Wassef)

    La librairie du Caire (Nadia Wassef)

    Dans les rues du Caire résonne une étrange musique : l’écho des appels à la prière, les insultes furieuses lancées entre les conducteurs, les cris des vendeurs ambulants. Nadia Wassef connaît cette chanson par cœur. C’est là qu’elle a grandi, et c’est là, dans le quartier de Zamalek, cette île fluviale entourée d’un désert que, le 8 mars 2002, avec sa sœur Hind et son amie Nihal elle a inauguré Diwan, la première librairie moderne et indépendante d’Égypte.
    Alors que la culture traversait une mauvaise passe, les trois femmes décidèrent de tenter l’impossible et se jurèrent de redonner aux Cairotes le goût de la lecture. Sans formation ni expérience professionnelle dans ce domaine, elles durent affronter la censure, le patriarcat, les clients excentriques, les employés rebelles et donner tort à tous les tristes sires qui leur serinaient qu’elles ne réussiraient pas et feraient mieux de rester dans leur cuisine.
    Vingt ans après, avec plus d’une dizaine de succursales à travers le pays, 150 employés et des clients assidus, Diwan est une véritable institution en Égypte. Comment en sont-elles arrivées là ?
    Nadia Wassef nous raconte ici l’incroyable histoire de cette aventure entrepreneuriale, humaine, et littéraire. Au fil de ses mémoires, on croise des habitués hauts en couleur, comme l’exigeant docteur Medhat, Samir le chauffeur qui a un avis sur tout, et on tombe à notre tour sous le charme des trois femmes de Diwan : Nihal la sérieuse contemplative, Hind la taiseuse pleine de sagesse et Nadia, la perfectionniste aux accents parfois dictatoriaux.
    La Libraire du Caire  est le portrait détonnant d’une Égypte moderne, loin des guides touristiques, un cri de ralliement féministe, ainsi qu’une magnifique déclaration d’amour aux librairies du monde entier.
  • La mémoire n'en fait qu'à sa tête (Bernard Pivot)

    La mémoire n’en fait qu’à sa tête (Bernard Pivot)

    « On s’arrête tout à coup de lire. Sans pour autant lever les yeux. Ils restent sur le livre et remontent les lignes, reprenant une phrase, un paragraphe, une page. Ces mots, ces simples mots, ne nous évoquent-ils pas notre enfance, un livre, une querelle, des vacances, un voyage, la mort, des plaisirs soudain revenus sur nos lèvre ou courant sur la peau… Décidément la mémoire n’en fait qu’à sa tête. Imprévisible et capricieuse, elle aime bien déclencher sur moi des ricochets semblables à ceux obtenus par ces petites pierres plates que je faisais rebondir sur la surface étale des étangs et des rivières de mes jeunes années. C’est sans doute pourquoi elle interrompt aussi mes lectures pour des bagatelles, des sottises, des frivolités, des riens qui sont de nos vies des signes de ponctuation et d’adieu.  » B .P.

  • La mer à l'envers ( Marie Darrieussecq)

    La mer à l’envers ( Marie Darrieussecq)

    Rien ne destinait Rose, parisienne qui prépare son déménagement pour le pays Basque, à rencontrer Younès qui a fui le Niger pour tenter de gagner l’Angleterre. Tout part d’une croisière un peu absurde en Méditerranée. Rose et ses deux enfants, Emma et Gabriel, profitent du voyage qu’on leur a offert. Une nuit, entre l’Italie et la Libye, le bateau d’agrément croise la route d’une embarcation de fortune qui appelle à l’aide. Une centaine de migrants qui manquent de se noyer et que le bateau de croisière recueille en attendant les garde-côtes italiens. Cette nuit-là, poussée par la curiosité et l’émotion, Rose descend sur le pont inférieur où sont installés ces exilés. Un jeune homme retient son attention, Younès. Il lui réclame un téléphone et Rose se surprend à obtempérer. Elle lui offre celui de son fils Gabriel. Les gardecôtes italiens emportent les migrants sur le continent. Gabriel, désespéré, cherche alors son téléphone partout, et verra en tentant de le géolocaliser qu’il s’éloigne du bateau. Younès l’a emporté avec lui, dans son périple au-delà des frontières. Rose et les enfants rentrent à Paris.

    Le fil désormais invisible des téléphones réunit Rose, Younès, ses enfants, son mari, avec les coupures qui vont avec, et quelques fantômes qui chuchotent sur la ligne… Rose, psychologue et thérapeute, a aussi des pouvoirs mystérieux. Ce n’est qu’une fois installée dans la ville de Clèves, au pays basque, qu’elle aura le courage ou la folie d’aller chercher Younès, jusqu’à Calais où il l’attend, très affaibli. Toute la petite famille apprend alors à vivre avec lui. Younès finira par réaliser son rêve : rejoindre l’Angleterre. Mais qui parviendra à faire de sa vie chaotique une aventure voulue et accomplie ?

  • La personne de confiance (Didier Van

    La personne de confiance (Didier Van

    Max, un petit gars de banlieue, conducteur grutier à la fourrière, vient d’enlever une voiture sur un emplacement livraison. C’est alors qu’il découvre, sur la banquette arrière, une vieille dame. Faute professionnelle qui risque de causer son renvoi… D’autant plus qu’il la reconnaît : c’est la chef d’entreprise Madeleine Lamor, héroïne de la Résistance, dont la tête orne ses paquets de galettes bretonnes. En pleine crise de confusion mentale, elle le prend pour son amant de 1944 traqué par la Gestapo. Obligé de gérer la situation pour sauver son emploi, Max se retrouve entraîné dans une aventure hallucinante: défendre cette merveilleuse vieille dame, que son neveu tente de rendre folle à coups de médicaments pour s’emparer de ses biscuiteries…

  • La prochaine fois que tu mordras la poussière ( Panayotis Pascot)

    La prochaine fois que tu mordras la poussière ( Panayotis Pascot)

    « Ce livre me fait peur. Le processus a été douloureux. Mon père nous a annoncé qu’il n’allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. Trois années au peigne fin, mes relations, mes pensées paranoïaques, mon rapport étrange à lui, crachés sur le papier. Je me suis donné pour but de le tuer avant qu’il ne meure. C’est l’histoire de quelqu’un qui cherche à tuer. Soi, ou le père, finalement ça revient au même. »

    Panayotis Pascot s’attaque d’une plume tranchante et moderne à trois thématiques qu’il tisse pour composer un récit autofictionnel aussi acide qu’ultralucide. La relation au père, l’acceptation de son homosexualité et la dépression s’enchevêtrent ici dans un violent passage à l’âge adulte. Mais la lumière en sort toujours, d’un regard, d’une façon d’observer le quotidien avec autant de tendresse et d’humour que de clairvoyance.

  • La puissance de la joie (Frédéric Lenoir)

    La puissance de la joie (Frédéric Lenoir)

    « Existe-t-il une expérience plus désirable que celle de la joie ?

    Plus intense et plus profonde que le plaisir, plus concrète que le bonheur, la joie est la manifestation de notre puissance vitale. La joie ne se décrète pas, mais peut-on l’apprivoiser ? La provoquer ? La cultiver ?
    J’aimerais proposer ici une voie d’accomplissement de soi fondée sur la puissance de la joie. Une voie de libération et d’amour, aux antipodes du bonheur factice proposé par notre culture narcissique et consumériste, mais différente aussi des sagesses qui visent à l’ataraxie, c’est-à-dire à l’absence de souffrance et de trouble.
    Pour ma part, je préfère une sagesse de la joie, qui assume toutes les peines de l’existence. Qui les embrasse pour mieux les transfigurer. Sur les pas de Tchouang-tseu, de Jésus, de Spinoza et de Nietzsche, une sagesse fondée sur la puissance du désir et sur un consentement à la vie, à toute la vie…

    …Pour trouver ou retrouver la joie parfaite, qui n’est autre que la joie de vivre. »

  • La renverse (Olivier Adam)

    La renverse (Olivier Adam)

    « Ce n’est qu’au moment d’entrer dans le bar-tabac que la nouvelle m’a vraiment heurté, qu’elle a commencé à filer le tissu du drap que je tendais depuis des années sur cette partie de ma vie. J’ai demandé deux paquets de cigarettes, salué les habitués du plat du jour. Au-dessus des tables, un téléviseur s’allumait sur une chaîne d’information en continu. A l’instant où j’y ai posé les yeux, le visage éminemment télégénique de Jean-François Laborde s’est figé sur l’écran. J’ai demandé qu’on augmente le volume. On annonçait son décès dans un accident de voiture. Suivait un rappel succinct de sa biographie. Fugacement, la pensée, absurde étant donné le temps accordé à l’information, qu’il n’avait pas été fait mention de ma mère m’a traversé l’esprit.  » Dans La renverse, Olivier Adam retrace l’itinéraire d’Antoine, dont la vie s’est jusqu’à présent écrite à l’ombre du scandale public qui a éclaboussé sa famille quand il était encore adolescent. Et ce faisant, il nous livre un grand roman sur l’impunité et l’humiliation, explorées au sein de la famille comme dans l’univers politique.

  • le banquier anarchiste (Fernando Pessoa)

    le banquier anarchiste (Fernando Pessoa)

    Cet ouvrage, paru en 1922 sous le nom de Pessoa, est un véritable brûlot, aussi explosif, détonant et jubilatoire aujourd’hui que lors de sa publication. Ce texte court reste l’unique oeuvre de fiction publiée du vivant de l’auteur. Au terme du repas, un banquier démontre à ses convives que ses convictions et ses actions en matière d’anarchisme n’ont rien à envier à celles des poseurs de bombes. Il déploie ainsi les trésors d’une rhétorique insidieuse au service de sa personne et s’installe dans de provocants paradoxes. Si ce banquier anarchiste nous enchante avec ses raisonnements par l’absurde et une mauvaise foi réjouissante, il s’agit surtout d’un pamphlet incendiaire contre la « société bourgeoise » (autrement dit : la nôtre), ses hypocrisies et ses mensonges. C’est aussi une dénonciation du pouvoir de l’argent, qui mine de l’intérieur le bien le plus précieux de l’homme : la liberté.

  • Le café suspendu (Amanda Sthers)

    Le café suspendu (Amanda Sthers)

    «  Lorsqu’on commande un café à Naples, on peut en régler un second qui sera offert à qui n’aura pas les moyens de s’en payer une tasse. Il est indiqué sur l’ardoise du bar comme un café sospeso  : un café suspendu. Voici un récit composé de sept histoires que j’ai recueillies par bribes au café Nube pendant les quarante dernières années. Toutes sont liées par ce fil invisible qu’est le café suspendu.  Du côté de celui qui offre comme de celui qui reçoit, la vie passe dans cette tasse…  »

    Le narrateur, Jacques Madelin, un Français installé à Naples après une déception amoureuse, passe le plus clair de son temps installé au café, juste en bas de chez lui, à prendre des notes en observant les personnes qui se croisent, se cachent ou se cherchent, les rencontres amoureuses ou amicales qui se tissent. La peau d’un crocodile de légende transformée en un étrange sac, une femme trompée qui s’arrange avec la maîtresse de son mari pour garder ce dernier, une jeune femme qui doit se débarrasser du foulard légué par sa grand-mère pour retrouver le goût de vivre, un écrivain aux mille visages, un homme qui a peur de dormir, et même un médecin chinois qui veut soigner les gens en bonne santé…

    Tout en racontant des histoires pleines d’humanité, de fantaisie, de souvenirs, de récits historiques, légendaires ou imprégnés de psychanalyse, Jacques dessine au fil des pages un bouleversant autoportrait. C’est aussi un livre sur la charité, sur la manière dont la prodigalité se répercute sur nos destins.

    Le talent de conteuse d’Amanda Sthers fait merveille, alliant grâce poétique, peinture des sentiments et évocation d’une ville à l’atmosphère unique.

  • Le coeur synthétique (Chloé Delaume)

    Le coeur synthétique (Chloé Delaume)

    Adélaïde vient de rompre, après des années de vie commune. Alors qu’elle s’élance sur le marché de l’amour, elle découvre avec effroi qu’avoir quarante-six ans est un puissant facteur de décote à la bourse des sentiments. Obnubilée par l’idée de rencontrer un homme et de l’épouser au plus vite, elle culpabilise de ne pas gérer sa solitude comme une vraie féministe le devrait. Entourée de ses amies elles-mêmes empêtrées dans leur crise existentielle, elle tente d’apprivoiser le célibat, tout en effectuant au mieux son travail dans une grande maison d’édition. En seconde partie de vie, une femme seule fait ce qu’elle peut. Les statistiques tournent dans sa tête et ne parlent pas en sa faveur :  » Il y a plus de femmes que d’hommes, et ils meurent en premier.  »

    À l’heure de #metoo, Chloé Delaume écrit un roman drôle, poignant, et porté par une écriture magnifique.