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  • « Fendre l’armure » (Anna Gavalda)

    On me demande d’écrire quelques mots pour présenter mon nouveau livre aux libraires et aux critiques et, comme à chaque fois, ce sont ces quelques mots qui sont les plus difficiles à trouver. Je pourrais dire que c’est un recueil de nouvelles, que ce sont des histoires, qu’il y en a sept en tout et qu’elles commencent toutes à la première personne du singulier mais je ne le vois pas ainsi. Pour moi, ce ne sont pas des histoires et encore moins des personnages, ce sont des gens. De vrais gens. Pardon, de vraies gens. C’est une faute que j’avais laissée dans mon manuscrit, « la vraie vie des vrais gens », avant que Camille Cazaubon, la fée du Dilettante, ne me corrige : l’adjectif placé immédiatement avant ce nom se met au féminin. Quelles gens ? Certaines gens. De bonnes gens. Cette règle apprise, je suis allée rechercher tous mes « gens » pour vérifier que tous s’accordaient bien et j’ai réalisé que c’était l’un des mots qui comptait le plus grand nombre d’occurrences. Il y a beaucoup de « gens » dans ce nouveau livre qui ne parle que de solitude. Il y a Ludmila, il y a Paul, il y a Jean (!) et les autres n’ont pas de nom. Ils disent simplement « je ». Presque tous parlent dans la nuit, pendant la nuit, et à un moment de leur vie où ils ne différencient plus très bien la nuit du jour justement. Ils parlent pour essayer d’y voir clair, ils se dévoilent, ils se confient, ils fendent l’armure. Tous n’y parviennent pas mais de les regarder essayer, déjà, cela m’a émue. C’est prétentieux de parler de ses propres personnages en avouant qu’ils vous ont émue mais je vous le répète : pour moi ce sont pas des personnages, ce sont des gens, de réelles gens, de nouvelles gens et c’est eux que je vous confie aujourd’hui.

  • « La tresse » (Laetitia Colombani)

    Trois femmes, trois vies, trois continents. Une même soif de liberté.

    Inde. Smita est une Intouchable. Elle rêve de voir sa fille échapper à sa condition misérable et entrer à l’école.

    Sicile. Giulia travaille dans l’atelier de son père. Lorsqu’il est victime d’un accident, elle découvre que l’entreprise familiale est ruinée.

    Canada. Sarah, avocate réputée, va être promue à la tête de son cabinet quand elle apprend qu’elle est gravement malade.

    Liées sans le savoir par ce qu’elles ont de plus intime et de plus singulier, Smita, Giulia et Sarah refusent le sort qui leur est destiné et décident de se battre. Vibrantes d’humanité, leurs histoires tissent une tresse d’espoir et de solidarité.

  • « Le dernier frère » (Natacha Appanah)

    Raj, neuf ans, vit à l’île Maurice. David, dix ans, débarque de l’Atlantic avec une cohorte de Juifs en exil Derrière le grillage du camp de Beau-Bassin, Raj observe. Les boucles blondes et les yeux bleus de David le fascinent, le coup de foudre fraternel est immédiat. Impatients d’échapper à la gravité de leurs destins et à la violence de leurs univers, ils fuguent…

  • « Ma mère, cette inconnue » (Philippe Labro)

    « Netka, il y a du slave dans ce nom qui sonne clair. Elle a cinquante pour cent de sang polonais dans ses veines. Il me faudra beaucoup de temps pour identifier la Pologne, chercher la trace du père inconnu, éclaircir les mystères, imaginer l’enfant-valise, la petite fille abandonnée. Elle est, elle était ma mère », Philippe Labro.

  • « Presque ensemble » (Marjorie Philibert)

    Tout commence le 12 juillet 1998. En pleine finale France-Brésil, Victoire et Nicolas se rencontrent dans un bar à Paris. Ces deux révoltés placides deviennent inséparables et se lancent dans la vie de couple. Mais loin de la passion rêvée, nos héros se retrouvent embarqués dans une odyssée domestique désespérément tranquille…
    L’arrivée de Ptolémée, le chat, leur procure un temps le paradis tant souhaité. Mais rien ne dure !
    Drôle et mordant, Presque ensemble explore avec brio le sentiment amoureux à l’épreuve du quotidien ou simplement peut-être de la vie.

  • Aliène (Phoebe Hadjimarkos)

    Fauvel a perdu un œil suite à un tir de LBD. Elle accepte de garder la chienne du père d’une de ses amies dans une maison isolée à la campagne. Hannah n’est pas un chien comme les autres, c’est le clone d’une première Hannah, qui trône empaillée au milieu du salon. Elle suscite les peurs et les reproches muets du village, à mesure qu’on découvre au matin des animaux massacrés, et qu’elle-même rentre parfois ensanglantée.

    Cette situation est le point de départ d’un récit de traque et de cauchemar délicatement progressif, la plupart du temps fantomatique. Jamais l’assaillant n’est clairement nommé, jamais la cible n’est clairement identifiée. Fauvel sait être une proie, mais de qui ? Dans le village, un groupe de chasseurs, tous ouvriers ou anciens ouvriers de l’usine d’eau minérale, peu loquaces et mal lotis par la vie, font naître les fantasmes, tantôt sexuels, tantôt horrifiques. Et plus particulièrement chez Fauvel, coupée du monde par sa conscience éparpillée, et chez Mitch, un jeune sociologue qui enquête sur les récits d’enlèvements par les extraterrestres, nombreux dans la région, surtout chez les anciens ouvriers de l’usine.

    Au fil d’une pseudo-enquête hallucinée, le roman explore les notions de domination, d’animalité et de violence. À travers la proximité, voire l’amalgame entre animaux et humains, Aliène questionne la nature de ce qui est caché, la vie animale, et surtout l’instinct de peur. Tel est le véritable fil du récit, rarement traité avec autant de nuance et de force.

  • Arcadie (Emmanuelle Bamayak-Tam)

    « Si l’on n’aimait que les gens qui le méritent, la vie serait une distribution de prix très ennuyeuse. »

    Farah et ses parents ont trouvé refuge dans une communauté libertaire qui rassemble des gens fragiles, inadaptés au monde extérieur tel que le façonnent les nouvelles technologies, la mondialisation et les réseaux sociaux. Farah pense être une fille mais découvre qu’elle n’a pas tous les attributs attendus. Cependant elle s’épanouit dans ce drôle de paradis au milieu des arbres, des fleurs et des bêtes, observant les adultes mettre tant bien que mal en pratique leurs beaux principes : décroissance, anti-spécisme, naturisme, amour libre pour tous, y compris pour les disgraciés, les vieux, les malades… Mais cet Eden est établi à la frontière franco-italienne, dans une zone blanche sillonnée par les migrants : ses portes vont-elles s’ouvrir pour les accueillir ?

  • Avant que j’oublie (Anne Pauly)

    Il y a d’un côté le colosse unijambiste et alcoolique, et tout ce qui va avec : violence conjugale, comportement irrationnel, tragi-comédie du quotidien, un « gros déglingo », dit sa fille, un vrai punk avant l’heure. Il y a de l’autre le lecteur autodidacte de spiritualité orientale, à la sensibilité artistique empêchée, déposant chaque soir un tendre baiser sur le portrait pixellisé de feue son épouse ; mon père, dit sa fille, qu’elle seule semble voir sous les apparences du premier. Il y a enfin une maison, à Carrières-sous-Poissy et un monde anciennement rural et ouvrier. De cette maison, il va bien falloir faire quelque chose à la mort de ce père Janus, colosse fragile à double face. Capharnaüm invraisemblable, caverne d’Ali-Baba, la maison délabrée devient un réseau infini de signes et de souvenirs pour sa fille qui décide de trier méthodiquement ses affaires. Que disent d’un père ces recueils de haïkus, auxquels des feuilles d’érable ou de papier hygiénique font office de marque-page ? Même elle, sa fille, la narratrice, peine à déceler une cohérence dans ce chaos. Et puis, un jour, comme venue du passé, et parlant d’outre-tombe, une lettre arrive, qui dit toute la vérité sur ce père aimé auquel, malgré la distance sociale, sa fille ressemble tant.

  • Bakhita (Véronique Olmi)

    Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l’esclavage. Rachetée à l’adolescence par le consul d’Italie, elle découvre un pays d’inégalités, de pauvreté et d’exclusion. Affranchie à la suite d’un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres. Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte. Avec une rare puissance d’évocation, Véronique Olmi en restitue le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d’âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu’elle soit razziée.

  • Blanc (Sylvain Tesson)

    Avec mon ami le guide de haute montagne Daniel du Lac, je suis parti de Menton au bord de la Méditerranée pour traverser les Alpes à ski, jusqu’à Trieste, en passant par l’Italie, la Suisse, l’Autriche et la Slovénie. De 2018 à 2021, à la fin de l’hiver, nous nous élevions dans la neige. Le…

  • Ce que je peux te dire d’elles (Anne Icart)

    Un matin, très tôt. Le téléphone sonne. Blanche n’aime pas ça : les coups de fil au petit matin n’annoncent jamais rien de bon. Cette fois, pourtant, c’est une bonne nouvelle : Violette a accouché dans la nuit d’un petit garçon. Blanche est bouleversée : elle ne savait même pas que sa fille était enceinte. Et puis un garçon, le premier au bout de cette lignée de filles, quelle histoire… Dans le train qui la mène de Toulouse vers Paris, le trac au cœur, Blanche relit les carnets de moleskine destinés à Violette où, remontant le temps, elle a essayé de se souvenir de tout, tout ce qu’elle peut lui dire d’elles. Mais Violette l’attend-elle encore au bout de ce chemin à la fois heureux et cabossé ? Portés par une écriture ultrasensible, où sous l’apparente douceur du cocon familial gronde la violence des sentiments, on est entraînés dans l’histoire de Blanche, celle de quatre générations de femmes, des années 1950 à nos jours. De la minuscule bicoque d’un petit village des Pyrénées aux ateliers de la maison Balaguère, haute couture, à Toulouse, Blanche recrée ce petit monde que les accidents de la vie, et certains choix, ont rendu presque exclusivement féminin. Il y a d’abord Anna, la grand-mère, qui a élevé ses trois petites-filles, Angèle, Justine et Babé, tôt privées de mère. Angèle, la mère de Blanche, la magnifique, brillante et si fragile Angèle, journaliste à La Dépêche du Midi ; Justine l’indépendante, la féministe, la couturière aux doigts de fée qui, partie de rien, va créer sa propre maison et devenir la coqueluche des élégantes Toulousaines ; la douce et vaillante Babé, pilier de cette famille bien peu conventionnelle dans laquelle grandit Blanche. Sans père (il est mort avant sa naissance) mais avec trois mères, avant de devenir, à son tour, la mère sans homme de Violette… Chaleureux et coloré comme une promenade dans la Ville rose (ou comme une collection de Justine…), le roman de cette tribu de femmes émancipées avant l’heure explore avec autant de tendresse que d’acuité toute la complexité des liens maternels.

  • Celui qui est digne d’être aimé (Abdellah Taïa)

    Ahmed a 40 ans, du vide dans son existence et des regrets dans le cœur. Marocain vivant à Paris, perdu entre deux pays, il est sans repère fixe ni amour sûr. Il écrit. À sa mère, morte cinq ans auparavant, pour régler ses comptes, crier sa colère et son homosexualité. À Emmanuel, l’homme qu’il a aimé pour le meilleur et pour le pire. Ahmed écrit pour comprendre, se libérer. Guérir ou s’arrêter ici…

  • Dans les brumes de Capelans ( Olivier Norek)

    Une île de l’Atlantique, battue par les vents, le brouillard et la neige…

    Un flic qui a disparu depuis six ans et dont les nouvelles missions sont classées secret défense…

    Sa résidence surveillée, forteresse imprenable protégée par des vitres pare-balles…

    La jeune femme qu’il y garde enfermée…

    Et le monstre qui les traque.

  • Des vies en mieux (Anna Gavalda)

    Cet ouvrage réunit les livres Billie et La vie en mieux parus aux éditions Le Dilettante.
    Billie a 13 ans. Elle n’a connu que les coups et la misère. Un matin, en classe, elle découvre On ne badine pas avec l’amour d’Alfred de Musset et l’amitié. Sa vie va changer.

    Mathilde a 24 ans. Un jour, elle oublie son sac à main dans un café. Un homme le lui rend la semaine suivante et, à cause de cet homme justement, elle décide de changer de vie.

    Yann a 26 ans. Un soir, il rend service à son voisin de palier qui l’invite à dîner pour le remercier. Au cours de cette soirée, il réalise que sa vie n’a aucun intérêt et qu’il doit tout recommencer.

    Trois prénoms. Trois histoires. Trois jeunes gens d’aujourd’hui, déterminés et courageux, qui préfèrent encore se tromper de vie plutôt que de n’en vivre aucune.

  • En attendant Bojangles (Olivier Bourdeaut)

    Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n’y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.

    Celle qui mène le bal, c’est la mère, imprévisible et extravagante. Elle n’a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.

    Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l’inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte.

    L’amour fou n’a jamais si bien porté son nom.

    Cet ouvrage a obtenu le Grand Prix RTL – Lire 2016, Le Roman des étudiants 2016 France Culture – Télérama ainsi que le Prix France Télévision 2016.

  • Et vous avez eu beau temps? (Philippe Delerm)

    Est-on sûr de la bienveillance apparente qui entoure la traditionnelle question de fin d’été :  » Et… vous avez eu beau temps ?  » Surtout quand notre teint pâlichon trahit sans nul doute quinze jours de pluie à Gérardmer…

    Aux malotrus qui nous prennent de court avec leur  » On peut peut-être se tutoyer ? « , qu’est-il permis de répondre vraiment ?

    À la ville comme au village, Philippe Delerm écoute et regarde la comédie humaine, pour glaner toutes ces petites phrases faussement ordinaires, et révéler ce qu’elles cachent de perfidie ou d’hypocrisie. Mais en y glissant également quelques-unes plus douces, Delerm laisse éclater son talent et sa drôlerie dans ce livre qui compte certainement parmi ses meilleurs.