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  • La nuit des pères (Gaëlle Josse)

    « Tu ne seras jamais aimée de personne. Tu m’as dit ça, un jour, mon père. Tu vas rater ta vie. Tu m’as dit ça, aussi. De toutes mes forces, j’ai voulu faire mentir ta malédiction. » Appelée par son frère Olivier, Isabelle rejoint le village des Alpes où ils sont nés. La santé de leur père,…

  • La panthère des neiges ( Sylvain Tesson)

    « – Tesson ! Je poursuis une bête depuis six ans, dit Munier. Elle se cache sur les plateaux du Tibet. J’y retourne cet hiver, je t’emmène.
    -Qui est-ce ?
    -La panthère des neiges. Une ombre magnifique !
    -Je pensais qu’elle avait disparue, dis-je.
    -C’est ce qu’elle fait croire. »

  • La petite barbare (Astrid Manfredi)

    En détention on l’appelle la Petite Barbare ; elle a vingt ans et a grandi dans l’abattoir bétonné de la banlieue. L’irréparable, elle l’a commis en détournant les yeux . Elle est belle, elle aime les talons aiguilles et les robes qui brillent, les shots de vodka et les livres pour échapper à l’ennui. Avant, les hommes tombaient comme des mouches et elle avait de l’argent facile.
    En prison, elle écrit le parcours d’exclusion et sa rage de survivre, et tente un pas de côté. Comment s’émanciper de la violence sans horizon qui l’a menée jusqu’ici ? Peut-elle rêver d’autres rencontres ? Et si la littérature pouvait encore restaurer la dignité ?
    Subversive et sulfureuse, amorale et crue, La Petite Barbare est un bâton de dynamite rentré dans la peau d’une société du néant.

  • La vie en chantier ( Pete Fromm)

    Marnie et Taz ont tout pour être heureux. Jeunes et énergiques, ils s’aiment, rient et travaillent ensemble. Lorsque Marnie apprend qu’elle est enceinte, leur vie s’en trouve bouleversée, mais le couple est prêt à relever le défi. Avec leurs modestes moyens, ils commencent à retaper leur petite maison de Missoula, dans le Montana, et l’avenir prend des contours plus précis. Mais lorsque Marnie meurt en couches, Taz se retrouve seul face à un deuil impensable, avec sa fille nouvellement née sur les bras. Il plonge alors tête la première dans le monde inconnu et étrange de la paternité, un monde de responsabilités et d’insomnies, de doutes et de joies inattendus.

  • Le cercle des derniers libraires (Sylvie Baron)

    Adrien Darcy, journaliste sportif, est en convalescence. Il vient de survivre à un grave accident de la route. Le jeune homme, la trentaine, n’a jamais su tenir en place et veut reprendre du service. Charles Batifol, son rédacteur en chef à la Montagne, quotidien régional basé à Clermont-Ferrand, lui confie un dossier non sportif : le meurtre de trois libraires de la région en trois mois. Darcy rechigne, ce n’est pas son domaine. Il finit cependant par accepter la mission : enquêter discrètement pour découvrir ce que la police n’a pas découvert, et en faire une avant-première dans La Montagne.

  • Le ciel par-dessus le toit (Natacha Appanah)

    «Sa mère et sa sœur savent que Loup dort en prison, même si le mot juste c’est maison d’arrêt mais qu’est-ce que ça peut faire les mots justes quand il y a des barreaux aux fenêtres, une porte en métal avec œilleton et toutes ces choses qui ne se trouvent qu’entre les murs. Elles imaginent ce que c’est que de dormir en taule à dix-sept ans mais personne, vraiment, ne peut imaginer les soirs dans ces endroits-là.»

    Comme dans le poème de Verlaine auquel le titre fait référence, ce roman griffé de tant d’éclats de noirceur nous transporte pourtant par la grâce de l’écriture de Nathacha Appanah vers une lumière tombée d’un ciel si bleu, si calme, vers cette éternelle douceur qui lie une famille au-delà des drames.

  • Le fils (Michel Rostain)

    On peut vivre avec ça. Ça, la mort d’un enfant.
    Orphelin de son fils, Michel Rostain lui prête sa voix. Il dit la douleur d’en haut, la mémoire en face. L’avant et l’après. L’énigme avec pudeur.
    La vie continue.
    Les mots restent.

  • Le mariage de plaisir (Tahar Ben Jelloun)

    Fès, années 50. Amir est un commerçant prospère de la ville. Il est marié et a quatre enfants. Chaque année, il traverse le désert pour aller s’approvisionner au Sénégal. Là-bas, il retrouve une autre femme, une jeune Peule, nommée Nabou. Amir, bon croyant, afin ne pas vivre dans le pêché, a contracté pour cette union un  » mariage de plaisir « , reconnu par la religion musulmane. Ainsi, quand ils se retrouvent un mois par an, Dieu ne les regarde pas. Mais Amir, amoureux de Nabou, ne peut se satisfaire de cette relation à distance. Il rejoint Dakar, traversant le désert pendant plusieurs semaines avec son fils Karim, pour proposer à Nabou de s’installer avec lui au Maroc et de devenir sa deuxième femme. Nabou accepte, épouse Amir et donne naissance à des jumeaux, l’un blanc, l’autre noir. Malgré la bonté de son mari, le sort qui attend Nabou à Fès est plus dur qu’elle ne l’imaginait : reléguée au rang de domestique, elle est victime d’un racisme incessant et subit la terrible jalousie de la première épouse (blanche) d’Amir. Quarante ans plus tard, années 90. Les jumeaux, devenus adultes, ont suivi des chemins très différents. Le blanc est parfaitement intégré. Le noir vit très mal sa condition de blanc à la peau noire. Pris dans une rafle dans les quartiers noirs de Tanger, il se retrouve, en dépit de sa nationalité marocaine, renvoyé à Dakar avec des sans-papiers… Le mariage de plaisir jette un regard tout à fait inédit sur le Maroc des années 50 à aujourd’hui : la survivance de l’esclavage ; les problématiques que posent les récents flux migratoires ; le racisme banal et ancestral des Marocains à la peau blanche, le racisme nouveau des classes moyennes marocaines d’aujourd’hui. Pour évoquer ces questions, aujourd’hui encore taboues au Maroc, en Afrique comme en France, Tahar Ben Jelloun a choisi la forme d’un roman très vivant, riche en personnages très attachants, qui traverse l’histoire de deux générations. La dimension historique, la réflexion sur le racisme et le traitement des questions migratoires donnent à ce livre sa force, son originalité et son actualité.

  • Le voile de Téhéran (Parinoush Sanice)

    Massoumeh a 16 ans, et un rêve : poursuivre ses études. Sur le chemin du lycée, elle rencontre Saiid, avec lequel elle partagera un amour innocent… mais ses frères les découvrent. Battue par sa famille, elle est mariée de force à Hamid, de 14 ans son aîné. Par chance, il la respecte et l’encourage à se libérer de la tyrannie et de la tradition. Mais entre la chute du shah, la montée de l’intégrisme religieux et la guerre, le couple est rattrapé par l’histoire mouvementée de son pays.

  • Les amants de Casablanca (Tahar Ben Jelloun)

    « Ils avaient regardé ensemble Scènes de la vie conjugale d’Ingmar Bergman. Ils étaient jeunes et amoureux. Très amoureux. Ils avaient trouvé ce film fort et désespéré. Ils venaient juste de se marier et, leurs études terminées, chacun entrait dans la vie active. Lui comme médecin pédiatre, elle, pharmacienne. Ce fut son père qui lui acheta la pharmacie Derb Ghellef dans un des quartiers les plus vivants du centre-ville, dans la médina de Casablanca. Lui reprit le cabinet de son oncle qui avait une clientèle fidèle. La vie était facile, le ciel d’un bleu limpide et la paix régnait sur leur monde.Ils avaient ri à la fin du film, convaincus que cela ne leur arriverait jamais. »Casablanca, 2016. Nabile et Lamia forment un couple solide depuis plus de dix ans. Jusqu’au jour où elle s’éprend de Daniel, un homme à la réputation sulfureuse. Six mois plus tard, elle demande le divorce…Quel avenir pour une femme ambitieuse dans un monde patriarcal où la liberté se paie au prix fort ? Entre fresque sociale et roman psychologique, Les amants de Casablanca, magnifique histoire d’amour, explore la grande aventure du mariage, les oscillations du désir, les petits arrangements avec la religion et la capacité de l’être humain à embrasser ses contradictions.

  • Les bourgeois (Alice Ferney)

    Ils sont Bourgeois de père en fils parce que c’est (aussi) leur patronyme. De la Première Guerre mondiale à nos jours, Alice Ferney explore les destinées des enfants de cette famille conservatrice, leurs aspirations et leurs engagements. Ils partagent des valeurs, le sens du devoir, ont fait carrière dans l’armée ou dans la marine, se sont voués aux affaires, à la médecine, au barreau… – acteurs de l’histoire nationale et de la légende de leur lignée. Par leur entremise, Alice Ferney revisite les grandes ou déshonorantes heures de notre passé : tout un siècle français passé au tamis du roman familial.

  • Les impatientes (Djaili Amadou)

    Trois femmes, trois histoires, trois destins liés.
    Ce roman polyphonique retrace le destin de la jeune Ramla, arrachée à son amour pour être mariée à l’époux de Safira, tandis que Hindou, sa sœur, est contrainte d’épouser son cousin. Patience !
    C’est le seul et unique conseil qui leur est donné par leur entourage, puisqu’il est impensable d’aller contre la volonté d’Allah. Comme le dit le proverbe peul : « Au bout de la patience
    il y a le ciel. » Mais le ciel peut devenir un enfer. Comment ces trois femmes impatientes parviendront-elles à se libérer ?
    Mariage forcé, viol conjugal, consensus et polygamie : ce roman de Djaïli Amadou Amal brise les tabous en dénonçant la condition féminine au Sahel et nous livre un roman bouleversant sur la question universelle des violences faites aux femmes.
    Née en 1975 dans l’extrême nord du Cameroun, Djaïli Amadou Amal est peule et musulmane. Mariée à 17 ans, elle a connu tout ce qui fait la difficulté de la vie des femmes au Sahel. C’est une conteuse hors pair.

  • Les larmes noires sur la terre (Sandrine Colette)

    Moe, 26 ans, hagarde, épuisée, son nourrisson dans les bras, est amenée de force dans un centre d’accueil pour déshérités, surnommé « la Casse ». La Casse, c’est une ville de miséreux logés dans des carcasses de voitures brisées et posées sur cales. Chaque épave est attribuée à une personne. Pour Moe, une 306 grise. Plus de sièges arrière, deux couvertures, et voilà leur logement, à elle et au petit.
    Au milieu de l’effondrement de sa vie, un coup de chance, enfin : dans sa ruelle, cinq femmes s’épaulent pour affronter ensemble la noirceur du quartier. Elles vont les adopter elle et son fils. Leur force, c’est leur cohésion, leur lucidité. Si une seule y croit encore, alors il leur reste à toutes une chance de s’en sortir. Mais à quel prix ?

  • Leurs enfants malgré eux (Nicolas Mathieu )

    Août 1992. Une vallée perdue quelque part dans l’Est, des hauts-fourneaux qui ne brûlent plus, un lac, un après-midi de canicule. Anthony a quatorze ans, et avec son cousin, pour tuer l’ennui, il décide de voler un canoë et d’aller voir ce qui se passe de l’autre côté, sur la fameuse plage des culs-nus. Au bout, ce sera pour Anthony le premier amour, le premier été, celui qui décide de toute la suite. Ce sera le drame de la vie qui commence. Avec ce livre, Nicolas Mathieu écrit le roman d’une vallée, d’une époque, de l’adolescence, le récit politique d’une jeunesse qui doit trouver sa voie dans un monde qui meurt. Quatre étés, quatre moments, de Smells Like Teen Spirit à la Coupe du monde 98, pour raconter des vies à toute vitesse dans cette France de l’entre-deux, des villes moyennes et des zones pavillonnaires, de la cambrousse et des ZAC bétonnées. La France du Picon et de Johnny Hallyday, des fêtes foraines et d’Intervilles, des hommes usés au travail et des amoureuses fanées à vingt ans. Un pays loin des comptoirs de la mondialisation, pris entre la nostalgie et le déclin, la décence et la rage.

  • Ma vie de Saint (Franois-Xavier Delmas)

    « Monsieur, pourquoi n’écrivez-vous pas un livre sur Saint François-Xavier ? me lance un jour mon père. Vous portez son nom. Vous êtes Basque. Et vous avez voyagé en Chine, au Japon, en Inde. Comme lui. »

    C’est l’histoire d’un fils qui feint de raconter la vie de Saint François-Xavier pour être à la hauteur des attentes de son père. De Roncevaux à Rome, de Lisbonne à Goa, il part collecter chacun des morceaux d’un corps sacré que le temps a éparpillé.

    Mais, la vie de son illustre homonyme, le narrateur s’en fiche, en vérité. Il n’a pas la moindre intention de s’y attarder sérieusement. Sauf à confier la sienne en même temps, à se dévoiler peu à peu, à s’éloigner de l’univers étriqué qui l’a vu grandir. Sauf à parler de choses plus intimes. De ses amours. Des hommes qui se font prier. Des hommes qui font mal, parfois.

    C’est l’histoire d’une fuite, d’un sauve-qui-peut, et d’un père qu’il faudra bien tuer un jour.

    Dans sa soif de liberté, d’aventure et de volupté, dans cet abandon lavé du repentir et des certitudes, dans un style fluide hanté par des voix insaisissables, François-Xavier Delmas parcourt le sinueux chemin de l’enfance et des brûlures anciennes.

  • Mémoire de fille ( Annie Ernaux )

    «J’ai voulu l’oublier cette fille. L’oublier vraiment, c’est-à-dire ne plus avoir envie d’écrire sur elle. Ne plus penser que je dois écrire sur elle, son désir, sa folie, son idiotie et son orgueil, sa faim et son sang tari. Je n’y suis jamais parvenue». Dans Mémoire de fille, Annie Ernaux replonge dans l’été 1958, celui de sa première nuit avec un homme, à la colonie de S dans l’Orne. Nuit dont l’onde de choc s’est propagée violemment dans son corps et sur son existence durant deux années. S’appuyant sur des images indélébiles de sa mémoire, des photos et des lettres écrites à ses amies, elle interroge cette fille qu’elle a été dans un va-et-vient implacable entre hier et aujourd’hui.