• Le commerce des allongés (Alain Mabanckou)

    Le commerce des allongés (Alain Mabanckou)

    Liwa Ekimakingaï a passé son enfance et continue d’habiter chez sa grand-mère, Mâ Lembé, car sa mère, Albertine, est morte en lui donnant la vie. Il est employé comme cuisinier à l’hôtel Victory Palace de Pointe-Noire. Et il attend de rencontrer l’amour. Un soir de 15 août où l’on fête l’indépendance du pays, il réunit ses plus beaux atours à peine achetés l’après-midi, et assez extravagants, pour aller en boîte. Au bord de la piste de danse, la belle Adeline semble inatteignable. Pourtant, elle accepte ses avances, sans toutefois se compromettre. Elle signera sa fin…

    Le roman est une remontée dans la vie et les dernières heures du jeune homme, qui assiste à sa propre veillée funèbre de quatre jours et à son enterrement. Aussitôt enseveli, il ressort de sa tombe. Pour se venger ?

    En toile de fond, la ville de Pointe-Noire et ses cimetières – en particulier le Cimetière des Riches, où tout le monde rêverait d’avoir une sépulture mais où les places sont très chères, et celui dit Frère-Lachaise, pour le tout-venant dont Liwa fait partie.

    Dans ce grand roman social, politique et visionnaire, la lutte des classes se poursuit jusque dans le royaume des morts, où ceux-ci sont d’ailleurs étrangement vivants.

  • Le confident (Hélène Grémillon)

    Le confident (Hélène Grémillon)

    Camille vient de perdre sa mère. Parmi les lettres de condoléances, elle découvre un étrange courrier, non signé. Elle croit d’abord à une erreur mais les lettres continuent d’arriver, tissant le roman de deux amours impossibles, de quatre destins brisés. Peu à peu, Camille comprend qu’elle n’est pas étrangère au terrible secret que cette correspondance renferme. Dans ce premier roman sur fond de Seconde Guerre mondiale, Hélène Grémillon mêle de main de maître récit historique et suspens psychologique. Le confident a obtenu cinq prix littéraires et été traduit en dix-huit langues.

  • Le crépuscule et l'aube ( Ken Follet)

    Le crépuscule et l’aube ( Ken Follet)

    En l’an 997, à la fin du haut Moyen Âge, les Anglais font face à des attaques de Vikings qui menacent d’envahir le pays. En l’absence d’un État de droit, c’est le règne du chaos.
    Dans cette période tumultueuse, s’entrecroisent les destins de trois personnages. Le jeune Edgar, constructeur de bateaux, voit sa vie basculer quand sa maison est détruite au cours d’un raid viking. Ragna, jeune noble normande insoumise, épouse par amour l’Anglais Wilwulf, mais les coutumes de son pays d’adoption sont scandaleusement différentes des siennes. Aldred, moine idéaliste, rêve de transformer sa modeste abbaye en un centre d’érudition de renommée mondiale. Chacun d’eux s’opposera au péril de sa vie à l’évêque Wynstan, prêt à tout pour accroître sa richesse et renforcer sa domination.
    Dans cette extraordinaire épopée où se mêlent vie et mort, amour et ambition, violence, héroïsme et trahisons, Ken Follett, l’un des plus importants romanciers de notre temps, revient à Kingsbridge et nous conduit aux portes des Piliers de la Terre.

  • Le dernier des nôtres (Adélaïde De Clermont- Tonnerre)

    Le dernier des nôtres (Adélaïde De Clermont- Tonnerre)

    « La première chose que je vis d’elle fut sa cheville, délicate, nerveuse, qu’enserrait la bride d’une sandale bleue… » Manhattan, 1969 : un homme rencontre une femme.
    Dresde, 1945 : sous un déluge de bombes, une mère agonise en accouchant d’un petit garçon.
    Avec puissance et émotion, Adélaïde de Clermont Tonnerre nous fait traverser ces continents et ces époques que tout oppose : des montagnes autrichiennes au désert de Los Alamos, des plaines glacées de Pologne aux fêtes new-yorkaises, de la tragédie d’un monde finissant à l’énergie d’un monde naissant… Deux frères ennemis, deux femmes liées par une amitié indéfectible, deux jeunes gens emportés par un amour impossible sont les héros de ce roman tendu comme une tragédie, haletant comme une saga.
    Vous ne dormirez plus avant de découvrir qui est vraiment « le dernier des nôtres ».

  • Le dernier enfant (Philippe Besson)

    Le dernier enfant (Philippe Besson)

    Elle le détaille tandis qu’il va prendre sa place : les cheveux en broussaille, le visage encore ensommeillé, il porte juste un caleçon et un tee-shirt informe, marche pieds nus sur le carrelage. Pas à son avantage et pourtant d’une beauté qui continue de l’époustoufler, de la gonfler d’orgueil. Et aussitôt, elle songe, alors qu’elle s’était juré de se l’interdire, qu’elle s’était répété non il ne faut pas y songer, surtout pas, oui voici qu’elle songe, au risque de la souffrance, au risque de ne pas pouvoir réprimer un sanglot : c’est la dernière fois que mon fils apparaît ainsi, c’est le dernier matin.  »
    Un roman tout en nuances, sobre et déchirant, sur le vacillement d’une mère le jour où son dernier enfant quitte la maison. Au fil des heures, chaque petite chose du quotidien se transforme en vertige face à l’horizon inconnu qui s’ouvre devant elle.

  • Le désatre de la maison des notables ( Amira Ghenim)

    Le désatre de la maison des notables ( Amira Ghenim)

    Un roman choral ambitieux, une fresque familiale sur plus d’un demi-siècle d’histoire et de combats pour les droits des femmes en Tunisie.

    Tunisie, 1935. Dans un pays en pleine ébullition politique se croisent les destins de deux éminentes familles bourgeoises : les Naifer, rigides et conservateurs, et les Rassaa, libéraux et progressistes.
    Une nuit de décembre, à Tunis, la jeune épouse de Mohsen Naifer, Zbeida Rassaa, est soupçonnée d’entretenir une liaison avec Tahar Haddad, intellectuel d’origine modeste connu pour son militantisme syndical et ses positions avant-gardistes, notamment en faveur des droits des femmes.
    Dans un entrelacement de secrets et de souvenirs, plusieurs membres des deux familles ainsi que leurs domestiques reviennent lors des décennies suivantes sur les répercussions désastreuses de cette funeste soirée. Comme dans un jeu de poupées russes, chaque récit en contient d’autres et renverse la perspective. Avec jubilation le lecteur rassemblera les pièces pour tenter de découvrir ce qui est réellement arrivé à Zbeida Rassaa.
    Le désastre de la maison des notables transpose plus de cinquante ans d’histoire tunisienne – de la lutte pour l’indépendance jusqu’à la révolution de 2011 – et de combats pour les femmes. Remarquable de maîtrise, d’un style limpide, d’une construction astucieuse, cet éblouissant roman choral met en scène des personnages envoûtants et inoubliables.

  • Le destin des Vanbergh (Gilberte-Louise Niquet)

    Le destin des Vanbergh (Gilberte-Louise Niquet)

    À travers le portrait d’un couple de notables et leurs enfants, Le destin des Vanbergh raconte l’histoire du nord de la France, une région secrète et déchirée, à l’aube du XXe siècle, entre progrès et tradition. Dans une Lille ouvrière et bourgeoise, fière de ses fonderies et de ses filatures, les destins des enfants Vanbergh vont croiser des vies dont tout les séparait. Autour de Reine, la fille aînée que la raison a uni au fils d’un riche brasseur, Vincent, Luce et leurs amis aspirent à construire un monde meilleur, quitte à braver les frontières sociales.
    Autant de destinées qui s’enchevêtrent et tissent la toile de fond du superbe roman de Gilberte-Louise Niquet où les passions individuelles, qu’elles soient amoureuses, sociales ou politiques, s’inscrivent dans l’histoire collective : la guerre de 14 et les premiers conflits sociaux…

  • Le discours (Fabrice Caro)

    Le discours (Fabrice Caro)

    « Je prononcerai ce discours à une condition, Ludo, une seule : que tu arrêtes de faire grincer ta fourchette dans ton assiette. Je pourrais tuer pour ça. Il y a des codes, Ludo, sinon c’est le bordel. Sept milliards de névrosés essayant de vivre ensemble, se faisant croire que c’est possible, qu’on ne tue pas pour un grincement de fourchette dans l’assiette, qu’on ne quitte pas son amoureux parce qu’il fait du bruit en buvant son café. » Lors d’un dîner en famille, Adrien, qui vient de se faire plaquer, apprend qu’il doit prendre la parole au mariage de sa soeur. Entre le gratin dauphinois et les tentatives de discours toutes plus absurdes les unes que les autres, il n’espère qu’une chose : que Sonia revienne. Un récit digne des meilleures comédies romantiques, où l’on retrouve l’humour décalé de Zaï zaï zaï zaï.

  • Le festin (Margaret Kennedy)

    Le festin (Margaret Kennedy)

    Cornouailles, 1947. Comme tous les étés, le révérend Seddon rend visite au père Bott. Hélas, son ami n’a pas de temps à lui accorder cette année, car il doit écrire une oraison funèbre : l’hôtel de Pendizack, manoir donnant sur une paisible crique, vient de disparaître sous l’éboulement de la falaise qui le surplombait. Et avec lui, sept résidents…
    Dans cette maison reconvertie en hôtel par ses propriétaires désargentés étaient réunis les plus hétéroclites des vacanciers : une aristocrate égoïste, une écrivaine bohème et son chauffeur-secrétaire, un couple endeuillé, une veuve et ses trois fillettes miséreuses, un chanoine acariâtre et sa fille apeurée… Le temps d’une semaine au bord de la mer dans l’Angleterre de l’après-guerre, alors que les clans se forment et que les pires secrets sont révélés, les fissures de la falaise ne cessent de s’élargir…
    Auteure talentueuse et espiègle, Margaret Kennedy pousse à leur comble les travers de ses personnages dans une fable pleine d’esprit et de sagesse.

  • Le fils (Michel Rostain)

    Le fils (Michel Rostain)

    On peut vivre avec ça. Ça, la mort d’un enfant.
    Orphelin de son fils, Michel Rostain lui prête sa voix. Il dit la douleur d’en haut, la mémoire en face. L’avant et l’après. L’énigme avec pudeur.
    La vie continue.
    Les mots restent.

  • Le frère impossible (Alexandre Ferraga)

    Le frère impossible (Alexandre Ferraga)

    Des quatre enfants escamotés, il n’y a que Samir qui continue de croire à l’enchantement de ce départ. Depuis qu’ils ont embarqué, sa petite main n’a pas lâché le revers du pantalon paternel. »À l’origine de ce roman autobiographique, il y a ce frère radicalisé, mort dans un camp d’entraînement en Afghanistan au début des années 2000. Le petit garçon de trois ans que le père a arraché à sa mère et à l’Algérie pour venir s’installer à Sarcelles, c’est lui. Celui qui raconte cette histoire, c’est l’autre frère, Alexandre, qui naît quelques années plus tard en France. Samir, pour Alexandre à l’époque, n’est pas cet enfant meurtri, c’est au contraire « l’oppresseur », celui dont la colère rentrée a trouvé à s’exercer continûment sur le petit garçon qu’il était. Samir l’enfant, c’est celui qu’il ressuscite quand la haine s’est dissipée après sa mort assourdissante. Comment deux frères peuvent-ils avoir des trajectoires si éloignées ?En reconstituant avec distance et courage ces deux enfances que tout oppose sauf la faillite du père, Alexandre Feraga tente d’approcher au plus près les mystères d’une destinée.

  • Le garçon du dehors (Jeanine Cummins)

    Le garçon du dehors (Jeanine Cummins)

    Le roman d’apprentissage poignant d’un garçon irlandais de la communauté des gens du voyage dans les années 1950, par l’autrice au succès international d’American Dirt

    Irlande, 1959. À onze ans, Christopher a toujours mené une vie joyeuse d’errance, se rendant de ville en ville entouré de sa famille proche et de son fidèle cheval Jack. Car Christy est un véritable garçon du dehors, un traveller, un membre de la communauté des gens du voyage irlandais : les Pavees. Mais chaque soir, dans le secret de la roulotte partagée avec son père, après la chaleur des feux de camp, des rires et des espiègleries de son cousin Martin, Christy retrouve le fardeau d’une culpabilité qui le hante : sa mère, qu’il n’a pas connue, est morte en couches à sa naissance.
    Le décès soudain du grand-père de Christy, son confident et son modèle, vient bouleverser les projets de la famille, qui décide de s’établir dans une petite bourgade afin d’accorder aux deux garçons une chance d’aller à l’école. Mais là-bas, quoi qu’il fasse, Christopher semble n’attiser que méfiance de la part de ses nouveaux camarades. Tandis qu’il fait son possible pour trouver sa place dans cette ville hostile, la découverte d’un vieux journal brouille l’histoire de ses origines…
    Dans ce roman d’apprentissage vibrant et poétique, le premier de l’autrice américaine à succès, Jeanine Cummins renoue avec ses racines irlandaises. Magnifique histoire d’amour filial et de déchirement, Le garçon du dehors permet au lecteur de découvrir la communauté méconnue des Pavees, et offre une ode à leur vie singulière, au coeur de la nature.

  • Le gardien de Téhéran (Stéphanie Perez)

    Le gardien de Téhéran (Stéphanie Perez)

    L’histoire du gardien du musée de Téhéran, un homme seul face à la menace des religieux fanatiques qui a réussi à sauver 300 chefs d’œuvre d’art moderne, le trésor de l’Impératrice des arts.

    Printemps 1979, Téhéran. Alors que la Révolution islamique met les rues de la capitale iranienne à feu et à sang, les Mollahs brûlent tout ce qui représente le modèle occidental vanté par Mohammad Reza Pahlavi, le Chah déchu, désormais en exil.
    Seul dans les sous-sols du musée d’Art moderne de Téhéran, son gardien Cyrus Farzadi tremble pour ses toiles. Au milieu du chaos, il raconte la splendeur et la décadence de son pays à travers le destin incroyable de son musée, le préféré de Farah Diba, l’Impératrice des arts. Près de 300 tableaux de maîtres avaient permis aux Iraniens de découvrir les chefs d’œuvre impressionnistes de Monet, Gauguin, Toulouse-Lautrec, le pop art d’Andy Warhol et de Roy Lichtenstein, le cubisme de Picasso ou encore l’art abstrait de Jackson Pollock.
    Mais que deviendront ces joyaux que les religieux jugent anti islamiques ? Face à l’obscurantisme, Cyrus endosse, à 25 ans à peine, les habits un peu grands de gardien d’un trésor à protéger contre l’ignorance et la morale islamique.

  • Le ghetto intérieur (H. Amig)

    Le ghetto intérieur (H. Amig)

    « Vicente n’avait pas voulu savoir. Il n’avait pas voulu imaginer. Mais, en 1945, peu à peu, malgré lui, comme tout le monde, il a commencé à savoir – et il n’a pas pu s’empêcher d’imaginer. »Vicente Rosenberg est arrivé en Argentine en 1928. Il a rencontré Rosita, ils se sont aimés et ont eu trois enfants. Mais depuis quelque temps, les nouvelles d’Europe s’assombrissent. À mesure que lui parviennent les lettres de sa mère, restée à Varsovie, Vicente comprend qu’elle va mourir. De honte et de culpabilité, il se mure alors dans le silence.Ce roman raconte l’histoire de ce silence – qui est devenu celui de son petit-fils, Santiago H. Amigorena.

  • Le gosse (Véronique Olmi)

    Le gosse (Véronique Olmi)

     Joseph est né le 8 juillet 1919 à Paris et il en est fier. Paris ce n’est pas seulement la ville, c’est la plus grande des villes, belle de jour comme de nuit, enviée dans le monde entier, il est un titi, un petit bonhomme de sept ans, maigrelet mais robuste, on ne croirait jamais à le voir, la force qui est la sienne. »

    Joseph vit heureux entre sa mère, plumassière, sa grand-mère qui perd gentiment la boule, les copains du foot et les gens du faubourg. Mais la vie va se charger de faire voler en éclat son innocence et sa joie.De la Petite Roquette à la colonie pénitentiaire de Mettray – là même où Jean Genet fut enfermé -, l’enfance de Joseph sera une enfance saccagée. Mais il faut bienheureusement compter avec la résilience et l’espoir.

    Véronique Olmi renoue avec les trajectoires bouleversées, et accompagne, dotée de l’empathie qui la caractérise, la vie malmenée d’un Titi à l’aube de ce siècle qui se voulait meilleur.

  • Le grand feu (Leonor De Recondo)

    Le grand feu (Leonor De Recondo)

    En 1699, Ilaria Tagianotte naît dans une famille de marchands d’étoffes à Venise. La ville a perdu de sa puissance, mais il lui reste ses palais, ses nombreux théâtres et son carnaval qui dure six mois. C’est une période faste pour l’art. Alors qu’elle est à peine âgée de quelques semaines, sa mère la confie à la Pietà, une institution qui recueille les enfants abandonnés et les voue à la musique. Dans cette communauté féminine, Ilaria apprend le violon avec le maestro Vivaldi et joue lors de concerts où les Vénitiens se pressent, captivés par le talent des interprètes dissimulées derrière les grilles d’une église. Mais Ilaria rêve d’ailleurs. Son amitié avec la jeune Prudenza l’ouvre au monde. Le grand feu, c’est celui de l’amour qui foudroie Ilaria à l’aube de ses quinze ans. Transportée, elle mêle désir charnel et musique au point de les confondre.
    Dans une langue virtuose, Léonor de Récondo révèle la passion qui brûle en nous et nous consomme. Flamboyante, absolue, irréversible.

    Le Grand Feu s’écoute autant qu’il se lit. On croit à chaque page entendre le murmure des ruelles, le glissement d’une
    gondole. Des notes donc, plus que des mots, qui résonnent longtemps, telle une ardente mélodie
    . Le Figaro magazine.