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  • Belle Greene (Alexandra Lapierre)

    Un bref instant de splendeur se présente sous la forme d’une lettre qu’un fils adresse à sa mère qui ne la lira jamais. Fille d’un soldat américain et d’une paysanne vietnamienne, elle est analphabète, parle à peine anglais et travaille dans un salon de manucure aux Etats-Unis. Elle est le pur produit d’une guerre oubliée. Son fils, dont la peau est trop claire pour un Vietnamien mais pas assez pour un Américain, entreprend de retracer leur histoire familiale : la schizophrénie de sa grand-mère traumatisée par les bombes ennemies au Vietnam, les poings durs de sa mère contre son corps d’enfant, son premier amour marqué d’un sceau funeste, sa découverte du désir, de son homosexualité et du pouvoir rédempteur de l’écriture. Ce premier roman, écrit dans une langue d’une beauté grandiose, explore avec une urgence et une grâce stupéfiantes les questions de race, de classe et de masculinité. Ocean Vuong signe une plongée dans les eaux troubles de la violence, du déracinement et de l’addiction, que la tendresse et la compassion viennent toujours adroitement contrebalancer. Un livre d’une justesse bouleversante sur la capacité des mots à panser les plaies ouvertes depuis des générations.

  • Berta Isla (Javier Marias)

    “Comme il est facile d’être dans l’obscurité, à moins que ce ne soit notre état naturel.”Berta Isla aime Tomás Nevinson depuis qu’elle l’a rencontré dans leur lycée madrilène. À l’université, tandis qu’elle se rebelle contre le franquisme, Tomás suit de brillantes études à Oxford. Mais une journée suffi t à faire basculer l’existence du jeune homme, le condamnant, jusque dans son couple, à la dissimulation et aux faux-semblants…

  • Bertrand et Lola (Angélique Barbérat)

    Pourquoi Lola a-t-elle sonné à cette porte ? Pourquoi Bertrand a-t-il ouvert à cette inconnue ? Comment peut-on tomber fou amoureux de quelqu’un en dix secondes ?Ce jour chaud du mois de juin va tout changer. Durant quelques heures de bonheur et d’insouciance, Bertrand et Lola oublient tout : elle, qu’elle va se marier dans une semaine ; lui, qu’il est reporter-photographe et ne supporte aucune attache.Malgré cette passion inattendue, tous deux prennent la plus sage et la pire des décisions : continuer leurs chemins respectifs et retourner à leur vie d’avant. Lola se marie et reprend son métier d’hôtesse de l’air. Bertrand s’envole pour un pays lointain… Mais chacun demeure prisonnier de cet amour fou. Même s’ils ont voulu vivre l’un sans l’autre, le hasard semble prendre un malin plaisir à les faire se croiser. Et puis… et puis Bertrand est capturé, pris en otage par un groupe armé lors d’un de ses reportages en Afrique.Auront-ils la moindre chance de se retrouver un jour ?

  • Betty (Tiffany Mc Daniel)

    “Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l’histoire qu’il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne.” La Petite Indienne, c’est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s’installent dans la petite ville de Breathed, après des années d’errance, le paysage luxuriant de l’Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et soeurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l’écriture : elle confie sa douleur à des pages qu’elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu’un jour, toutes ces histoires n’en forment plus qu’une, qu’elle pourra enfin révéler. Betty raconte les mystères de l’enfance et la perte de l’innocence. À travers la voix de sa jeune narratrice, Tiffany McDaniel chante le pouvoir réparateur des mots et donne naissance à une héroïne universelle.

  • Body blues (Elsa Boublil)

    Six ans, l’âge de l’insouciance. Pour la petite Elsa, l’enfance bascule. Un adulte abuse d elle. « Personne ne m’avait dit que mon corps m’appartenait.» Elle oublie, camoufle ce secret, incapable de se confier, même à ses parents. Le trouble la gagne, la fièvre. La peur.
    Trente ans plus tard, Elsa Boublil chuchote l’indicible à notre oreille. C’est précieux comme une confidence, touchant comme une résilience. Dans ce texte d’une infinie pudeur, composé comme des tableaux, elle raconte la morsure, indélébile. « L’enfant crie encore en moi. » Un mal-être viscéral que partagent toutes ces femmes maltraitées un jour par une main ou un regard.
    Mais Body blues est surtout le récit d’une reconquête. Épanouie, mère de deux enfants, Elsa a apprivoisé ce corps longtemps vécu comme étranger. L’angoisse ne l’a pas terrassée, la musique l’a sauvée. Body blues est une histoire qui se lit et s’écoute, un jazz sensible, sur le fil, enfin prêt à triompher de ses désaccords.

  • Boussole (Mathias Enard Goncourt)

    Insomniaque, sous le choc d’un diagnostic médical alarmant, Franz Ritter, musicologue viennois, fuit sa longue nuit solitaire dans les souvenirs d’une vie de voyages, d’étude et d’émerveillements. Inventaire amoureux de l’incroyable apport de l’Orient à la culture et à l’identité occidentales, Boussole est un roman mélancolique et enveloppant qui fouille la mémoire de siècles de dialogues et d’influences artistiques pour panser les plaies du présent. Après Zone, après Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants, après Rue des Voleurs… l’impressionnant parcours d’écrivain de Mathias Enard s’épanouit dans une magnifique déclaration d’amour à l’Orient.

  • Buveurs de vent (Franck Bouysse)

    Ils sont quatre, nés au Gour Noir, cette vallée coupée du monde, perdue au milieu des montagnes. Ils sont quatre, frères et soeur, soudés par un indéfectible lien.

    Marc d’abord, qui ne cesse de lire en cachette.

    Matthieu, qui entend penser les arbres.

    Puis Mabel, à la beauté sauvage.

    Et Luc, l’enfant tragique, qui sait parler aux grenouilles, aux cerfs et aux oiseaux, et caresse le rêve d’être un jour l’un des leurs.

    Tous travaillent, comme leur père, leur grand-père avant eux et la ville entière, pour le propriétaire de la centrale, des carrières et du barrage, Joyce le tyran, l’animal à sang froid…

    Dans une langue somptueuse et magnétique, Franck Bouysse, l’auteur de Né d’aucune femme, nous emporte au coeur de la légende du Gour Noir, et signe un roman aux allures de parabole sur la puissance de la nature et la promesse de  l’insoumission.

  • C’est arrivé la nuit (Marc Lévy)

    Ils sont hors-la-loi
    Mais ils œuvrent pour le bien

    Ils sont amis et partagent leurs secrets, affrontent les mêmes dangers,
    Et pourtant ils ne se sont jamais rencontrés…

    C’est arrivé la nuit, une course folle et terrifiante dans les rues d’Oslo, Madrid, Paris, Tel-Aviv, Istanbul et Londres.
    Et un pari dangereux : s’attaquer à la vilenie du monde.

  • Cachemire rouge (Christiana Moreau)

    Trois destins liés par un fil rouge, celui d’un précieux cachemire tissé de manière ancestrale. Toscane. Alessandra est fière de la qualité des pulls et étoffes qu’elle vend dans sa boutique de Florence. Une fois par an, elle va s’approvisionner en Asie. Jusqu’à ce coup de foudre pour le cachemire rouge filé par une jeune fille, Bolormaa. Dans les steppes de Mongolie, celle-ci mène une existence nomade avec sa famille, en communion avec la nature. Mais, lorsqu’un hiver glacial décime leur troupeau de chèvres, elle doit quitter ses montagnes pour travailler à l’usine
    en Chine. C’est là qu’elle rencontre XiaoLi. Bientôt, dans l’espoir de se construire un avenir meilleur, les deux amies font le choix du départ. De l’Asie à l’Europe, du Transsibérien jusqu’en Italie, elles braveront tous les dangers pour prendre leur destinée en main et tenter de réaliser leur rêve.

    Avec humanité et un grand sens du romanesque, Christiana Moreau compose une histoire vibrante, véritable ode à l’amitié et au courage.

  • Cadres noirs (Pierre Lemaître)

    Alain Delambre est un cadre de cinquante-sept ans complètement usé par quatre années de chômage. Ancien DRH, il accepte des petits jobs qui le démoralisent. Au sentiment d’échec s’ajoute bientôt l’humiliation de se faire botter les fesses pour cinq cents euros par mois… Aussi quand un employeur, divine surprise, accepte enfin d’étudier sa candidature, Alain Delambre est prêt à tout, à emprunter de l’argent, à se disqualifier aux yeux de sa femme et de ses filles, et même à participer à l’ultime épreuve de recrutement : un jeu de rôle sous la forme d’une prise d’otages. Il s’engage corps et âme dans cette lutte pour retrouver sa dignité. S’il se rendait compte que les dés sont pipés, sa fureur serait sans limite. Et le jeu de rôle pourrait alors tourner au jeu de massacre…

  • Café sans filtre (Jean-Philippe Blondel)

    Après des semaines de confinement, le Tom’s rouvre ses portes.

    Ils sont tous là : Jocelyne, l’ancienne propriétaire du café, partie à la retraite mais qui n’arrive
    pas à quitter les lieux, José, le serveur qui rêve d’ailleurs, et Fabrice, le nouveau patron.
    Les clients passent, déposant sur les tables des rires et des confidences. Des vies se nouent et se dénouent. Assise au fond de la salle, Chloé observe, carnet et crayon en main.
    Croquant ce petit théâtre du quotidien, Jean-Philippe Blondel signe une merveille de roman, plein d’humanité, qu’on referme le coeur léger et le sourire aux lèvres.

  • Cap Canailles (Christophe Gavat)

    Ancien du 36, désormais en poste à Marseille, Henri Saint-Donat est confronté à son premier « barbecue », règlement de comptes en vogue parmi les trafiquants de la cité phocéenne, qui consiste à enfermer un corps dans le coffre d’une voiture à laquelle on met le feu.
    Flanqué d’équipiers hauts en couleur, le commandant commence l’enquête, mais la piste de la guerre des gangs ne donne rien. Lorsque l’identité de la victime est enfin confirmée, les choses prennent un nouveau tour : Henri a connu cette perrsonne autrefois à Paris, et elle n’avait pas du tout le profil pour finir sa vie dans une voiture incendiée par des dealers marseillais…

  • Ce matin-là (Gaëlle Josse)

    Un matin, tout lâche pour Clara, jeune femme compétente, efficace, investie dans la société de crédit qui l’emploie. Elle ne retournera pas travailler. Amis, amours, famille, collègues, tout se délite. Des semaines, des mois de solitude, de vide, s’ouvrent devant elle. Pour relancer le cours de sa vie, il lui faudra des ruptures, de l’amitié, et aussi remonter à la source vive de l’enfance. Ce matin-là, c’est une mosaïque qui se dévoile, l’histoire simple d’une vie qui a perdu son unité, son allant, son élan, et qui cherche comment être enfin à sa juste place. Qui ne s’est senti, un jour, tenté d’abandonner la course ? Une histoire minuscule et universelle, qui interroge chacun de nous sur nos choix, nos désirs, et sur la façon dont il nous faut parfois réinventer nos vies pour pouvoir continuer. Gaëlle Josse saisit ici avec la plus grande acuité de fragiles instants sur le fil de l’existence, au plus près des sensations et des émotions d’une vie qui pourrait aussi être la nôtre.

  • Ce qu’il faut de nuit (Laurent Petitmangin)

    C’est l’histoire d’un père qui élève seul ses deux fils. Les années passent, et les enfants grandissent. Ils choisissent ce qui a de l’importance à leurs yeux, ceux qu’ils sont en train de devenir. Ils agissent comme des hommes. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. C’est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le coeur de trois hommes.

  • Ce que je peux te dire d’elles (Anne Icart)

    Un matin, très tôt. Le téléphone sonne. Blanche n’aime pas ça : les coups de fil au petit matin n’annoncent jamais rien de bon. Cette fois, pourtant, c’est une bonne nouvelle : Violette a accouché dans la nuit d’un petit garçon. Blanche est bouleversée : elle ne savait même pas que sa fille était enceinte. Et puis un garçon, le premier au bout de cette lignée de filles, quelle histoire… Dans le train qui la mène de Toulouse vers Paris, le trac au cœur, Blanche relit les carnets de moleskine destinés à Violette où, remontant le temps, elle a essayé de se souvenir de tout, tout ce qu’elle peut lui dire d’elles. Mais Violette l’attend-elle encore au bout de ce chemin à la fois heureux et cabossé ? Portés par une écriture ultrasensible, où sous l’apparente douceur du cocon familial gronde la violence des sentiments, on est entraînés dans l’histoire de Blanche, celle de quatre générations de femmes, des années 1950 à nos jours. De la minuscule bicoque d’un petit village des Pyrénées aux ateliers de la maison Balaguère, haute couture, à Toulouse, Blanche recrée ce petit monde que les accidents de la vie, et certains choix, ont rendu presque exclusivement féminin. Il y a d’abord Anna, la grand-mère, qui a élevé ses trois petites-filles, Angèle, Justine et Babé, tôt privées de mère. Angèle, la mère de Blanche, la magnifique, brillante et si fragile Angèle, journaliste à La Dépêche du Midi ; Justine l’indépendante, la féministe, la couturière aux doigts de fée qui, partie de rien, va créer sa propre maison et devenir la coqueluche des élégantes Toulousaines ; la douce et vaillante Babé, pilier de cette famille bien peu conventionnelle dans laquelle grandit Blanche. Sans père (il est mort avant sa naissance) mais avec trois mères, avant de devenir, à son tour, la mère sans homme de Violette… Chaleureux et coloré comme une promenade dans la Ville rose (ou comme une collection de Justine…), le roman de cette tribu de femmes émancipées avant l’heure explore avec autant de tendresse que d’acuité toute la complexité des liens maternels.

  • Texte indicatif

    Ce que je sais de toi (Eric Chacour)

    Un premier roman à l’écriture ciselée et aux multiples rebondissements, l’histoire d’une vie bouleversée par l’amour et un vent de liberté.

    Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, il partage son existence entre un métier prenant et le quotidien familial où se côtoient une discrète femme aimante, une matriarche autoritaire follement éprise de la France, une sœur confidente et la domestique, gardienne des secrets familiaux. L’ouverture par Tarek d’un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam est une bouffée d’oxygène, une reconnexion nécessaire au sens de son travail. Jusqu’au jour où une surprenante amitié naît entre lui et un habitant du lieu, Ali, qu’il va prendre sous son aile. Comment celui qui n’a rien peut-il apporter autant à celui qui semble déjà tout avoir ? Un vent de liberté ne tarde pas à ébranler les certitudes de Tarek et bouleverse sa vie.
    Premier roman servi par une écriture ciselée, empreint d’humour, de sensualité et de délicatesse, Ce que je sais de toi entraîne le lecteur dans la communauté levantine d’un Caire bouillonnant, depuis le règne de Nasser jusqu’aux années 2000. Au fil de dévoilements successifs distillés avec brio par une audacieuse narration, il décrit un clan déchiré, une société en pleine transformation, et le destin émouvant d’un homme en quête de sa vérité.